C’est un Abou Lô amer qui a retrouvé sa base politique de Ogo, samedi. Un meeting qui a enregistré la présence, entre autres, de Mor Ngom, de Me Malick Sall, de l’ancien directeur de la Rts, de Daouda Ndiaye et de l’ancien ministre de l’Education, Kalidou Diallo.  L’ancien ministre n’a pas mis de gants pour dire toute son «indignation d’être  relégué au second plan» dans la gestion de la gouvernance locale. «Nous ne pouvons plus accepter qu’on vienne nous dire que le Président a donné telles directives et que nous devons suivre comme des moutons de panurge, sans être associés à quoi que ce soit. Nous devons être consultés dans les affaires concernant notre localité», avertit le Pca de l’Aibd. M. Lô dit avoir rangé les «événements malheureux» à Ogo aux Locales de 2014. Une allusion à l’affaire de la forclusion de la liste de l’Apr dans sa commune et qui lui avait valu son départ de la direction de l’Artp. A l’époque, lui et ses partisans avaient accusé Farba Ngom de vouloir imposer ses «amis». Et depuis, les deux hommes ne sont plus en odeur de sainteté. Sans doute d’ailleurs, en déplorant, sans citer de nom, que d’autres responsables politiques viennent s’immiscer dans les affaires de leur commune, Abou Lô semble s’adresser au maire des Agnam.
Considérant que le Fouta «n’a basculé vers le pouvoir qu’avec l’avènement de Macky Sall», il se désole aujourd’hui de constater que l’Apr  est «en train d’aller en lambeau par le fait des comportements de certains de ses leaders». C’est pourquoi, il invite ses camarades apéristes à aller s’inscrire massivement sur les listes électorales pour donner au Président Sall une majorité aux Législatives et un second mandat en 2019.
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