Autre zone de départ, la région de Matam cumule un déficit de plus de 564 enseignants cette année. «Au-delà des résultats excellents réalisés par l’Aca­démie de Matam, nous sommes confrontés à un déficit d’enseignants. Cette année, la région de Matam a cumulé un déficit de plus de 500 enseignants, et pourtant, nous parvenons à faire de bons résultats», avait admis l’adjoint au Gouverneur, en charge du développement, Modou Thiam, à l’occasion d’un Comité régional de développement (Crd) préparatoire de la rentrée scolaire 2023-2024.
Comparé au précédent Mouvement national, celui de 2023 a connu plus de départs (364 contre 310 en 2022) dans tous les programmes. Alors que l’Académie de Matam a enregistré seulement 34 arrivées. Dans le rapport de rentrée, l’inspection d’Académie avait détaillé ses besoins : sur 260 départs enregistrés au niveau de l’élémentaire, elle fait face à un déficit de 368 enseignants car elle n’a eu que 12 arrivées. Au niveau du moyen-secondaire, elle a besoin de 124 enseignants, surtout qu’il y a eu aussi 94 départs contre seulement 21 arrivées. Alors que le préscolaire doit supporter un manque évalué à 60 enseignants. A ce niveau, aucune arrivée n’a été enregistrée. Face à la situation, on tente de parer au plus pressé en procédant à des redéploiements pour le bon déroulement des enseignements-apprentissages.
Au niveau des Ief de Podor et Pété, qui font partie de l’Académie de Saint-Louis, la situation n’est guère reluisante. Il y a respectivement un déficit de 179 et une centaine. On a déjà recours aux classes multigrades et parfois sur trois niveaux dans certaines écoles (Ce1, Ce2 et Cm1, par exemple).