Le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Ibrahima Sy, a présenté, samedi à Matam (Nord), le plan de riposte et de lutte contre la fièvre de la vallée du Rift, axé sur une stratégie du «tir groupé» avec des activités phares comme la prise en charge, la vaccination, la communication, la sensibilisation et l’engagement communautaire, suite à deux décès confirmés dans les districts de Thilogne et Kane. «Nous sommes venus à Matam pour partager, avec les acteurs et l’administration territoriale, le plan de riposte. Il va falloir pour tous adopter la stratégie du tir groupé sur la base d’une évaluation du risque préalable qui va permettre de mieux réajuster le plan par rapport aux besoins de la région», a-t-il dit lors d’une réunion du Comité régional de développement sur la fièvre de la vallée du Rift, en présence des autorités et des acteurs de la santé. Entre autres activités, il a évoqué l’activation de la recherche du moustique principal vecteur de la maladie, en suivant sa dynamique, et faire en sorte qu’il soit localisé pour faciliter la lutte contre la maladie.
Le ministre a soutenu que pour la prévention, il sera nécessaire de «renforcer la surveillance à base communautaire pour détecter les cas simples». «Il faudra aux acteurs de renforcer la lutte anti-vectorielle, car le vecteur est en train de circuler, et il va falloir trouver les gîtes larvaires qui sont dans les concessions. Nous conseillons fortement les gens à dormir sous des moustiquaires imprégnées et à utiliser, pour le bétail, des répulsifs pour tuer le vecteur», a soutenu Ibrahima Sy. Pour la prise en charge, il a signalé que les hôpitaux et les centres de santé de la région sont en train d’être préparés à recevoir des cas graves, pour palier l’absence de Centre de traitement des épidémies (Cte), selon le protocole déjà défini.
M. Sy a également recommandé, dans le cadre du plan de riposte, la vaccination du bétail, rappelant que la transmission se fait du vecteur au bétail ou vers l’humain, sans oublier la contagion pouvant être causée par la manipulation du bétail ou tout autre produit issu des animaux comestibles. «La communication et l’engagement avec la communauté doivent être de mise pour réduire la progression de la maladie. Cet aspect doit être portée sur plusieurs piliers, car la population doit comprendre les modes de transmission de la maladie, ses causes, les facteurs d’exposition et la prévention», a-t-il ajouté.
Pour l’heure, en plus des deux décès, cinq cas confirmés ont été détectés dont trois dans le District sanitaire de Thilo­gne, un dans celui de Matam, un à Ranérou et un autre à Kanel.
Aps