Les populations du village de Bokissaboudou, situé dans le département de Matam, commune de Nabadji Civol, vivent le calvaire depuis bientôt 5 mois. Car, l’unique forage dont dispose la localité est en panne. Elles ont organisé mercredi une marche de protestation pour se faire entendre et fustiger la non-assistance de l’Etat. Ce forage, qui date de plusieurs décennies,  n’est plus d’usage. Les femmes sont réduites à la corvée du puits. Elles sont obligées de se rendre deux à trois fois par jour au puits à la recherche du liquide précieux qui se fait de plus en plus rare dans ce village distant de trois kilomètres de celui des origines de Macky Sall (Ndouloumadji). «En effet, ce qui se passe est que le puits du forage est épuisé voire même détérioré», si l’on en croit le porte-parole des manifestants, Adama Thioune. Selon lui, cette thèse de la détérioration du puits est avancée par le service hydraulique de Matam lui-même, qui a constaté les faits. Ainsi, la solution serait de creuser un nouveau puits pour approvisionner à nouveau les populations qui ont recours au seul puits dont elles disposent.
Les habitants de Bokis­saboudou, qui disent avoir saisi les élus locaux, ne savent plus à quel Saint se vouer. Ils lancent un appel à l’endroit du ministre de l’Hydraulique, Mansour Faye, du président de la République Macky Sall pour qu’ils viennent en aide aux «populations en danger. Avec cette pénurie d’eau, les Hommes comme le bétail sont menacés. Car, il faut parcourir des kilomètres pour abreuver les vaches et les petits ruminants».
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