Une Lettre de politique sectorielle qui englobe tous les ministères. C’est le nouveau défi du ministère de l’Economie, du plan et de la coopération. Hier, le manuel de procédure de la maturation des projets et programmes a fait l’objet d’un atelier de partage dans un hôtel de la place.
Par Aliou DIALLO – Le gouvernement s’oriente vers la maturation des projets et programmes. Il s’agit d’un processus qui consiste à accompagner les ministères techniques à passer de leur idée de projet à un document complet, évalué et proposé à l’inscription budget, a expliqué hier Papa Baïdy Sy. Il est le chef de la Division planification sectorielle et l’évaluation des projets à la Direction de la planification au ministère de l’Economie, du plan et de la coopération. L’objectif, selon lui, est d’avoir des projets bien structurés, bancables et performants. Le manuel de procédure élaboré dans ce sens a fait l’objet d’un atelier de partage entre les experts de l’ensemble des ministères. «L’idée, c’est de mieux structurer, de mieux normer les procédures afin que les compréhensions soient les mêmes et qu’il y ait assez de synergie entre les différents acteurs», déclare Papa Baïdy Sy.
Le ministère de l’Economie, du plan et de la coopération se lance donc un défi avec ce projet puisque jusque-là, il n’y a que des lettres de politique sectorielle pour chaque ministère. Ainsi, le ministère a constaté que le niveau de maturation des projets et programmes reste encore le maillon faible de la chaîne de gestion du cycle de vie des projets et programmes sectoriels, un niveau de maturation faible lié à l’idée de projet ou élaboration très sommaire. Cette situation, selon les services de la ministre Oulimata Sarr, favorise les retards d’exécution qui sont synonymes de coûts supplémentaires, de pilotage à vue. Ces retards sont aussi sources d’inefficacité et d’inefficience des dépenses engagées, d’incohérence et de manque de synergie dans certaines interventions, disent-ils.
Ces experts affirment avoir remarqué, lors des activités de collecte d’informations pour la maturation des projets sectoriels, des dysfonctionnements dans le choix des sites, l’estimation de la demande, le dimensionnement du projet, le ciblage des bénéficiaires et l’acceptabilité sociale même de ces projets en cours ou déjà réalisés, entre autres. Environ 80 projets ont été sélectionnés pour être des projets qualifiés pour être inscrits dans le budget au titre de l’année 2022, indique Souleymane Diallo, coordinateur de la Direction de la planification et des politiques économiques au ministère de l’Economie, du plan et de la coopération. Sans donner plus de détails sur la spécificité des projets en question.