Tout va très vite dans le football. Encensé par tous après le gain d’une deuxième Ligue des champions consécutive, Zine­dine Zidane est désormais sous le feu des critiques en raison d’un démarrage poussif en Liga, symbolisé par la défaite à domicile contre le Betis Séville mercredi soir. Annoncé très tranquille par Marca, l’entraîneur français se présentait face à la presse ce vendredi après-midi, à la veille du déplacement sur la pelouse d’Alavès.
Zizou en a profité pour livrer son analyse, effectivement assez sereine, de la mauvaise passe madrilène à domicile (2 nuls et 1 défaite). «Pas d’explications concrètes. Les occasions, nous les avons eues, mais nous n’avons pas réussi à marquer. Mais je ne m’inquiète pas et je ne pense pas trop à ce qui s’est passé. Nous l’avons analysé, mais le plus important en foot, c’est de se créer des occasions. Le ballon va finir par rentrer, c’est sûr.» Tout ne serait donc que question de chance.

La poisse après la chance
«Avant j’avais de la chance, et maintenant j’ai la poisse. Je ne pense pas à une possible poisse, ça fait partie du football. Nous avons un match demain, un autre mardi. Nous avons la chance de pouvoir inverser la tendance sur nos prochains rendez-vous», a répliqué Zizou qui a également justifié ses choix tactiques et notamment sa propension à beaucoup faire tourner son équipe.
«Je vais continuer à travailler. Je crois dur comme fer en ce que je fais. Je réfléchis à tout ce que je fais. Le turnover, c’est quelque chose qui ne changera pas pour les joueurs plus vieux comme les plus jeunes. Tu ne peux pas faire 70 matchs au top. Pas seulement sur le point physique, aussi au niveau mental. Nos internationaux ne se reposent jamais, ils ne s’arrêtent que quelques jours à Noël. Nous avons besoin de tourner. Les critiques ne me feront pas changer», a-t-il assuré. «Je ne peux pas crier pour crier, changer ma manière d’être. Je transmets de la tranquillité. J’ai une énorme confiance en mes joueurs, j’ai de la chance de les entraîner. Moi, je vais démontrer que je suis assez bon pour être là. Je sais ce que c’est de jouer ici.» Il sait donc aussi que la patience n’est pas le mot d’ordre généralisé.
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