Le conseil municipal de la commune de Mbacké a procédé, dernièrement à des actes douteux d’affectation de terrains domaniaux.
En effet, le premier édile local a requis, auprès du conseil municipal, une délibération sur un terrain de 20.000 m2 à la suite d’une lettre, en date du 24 février 2016, transmise par la société de Boissons du Sahel qui compte installer une unité de transformation de jus de fruits et de boissons (mangue, pomme, bissap, bouye, gingembre etc.)
Le maire a également demandé une délibération pour un terrain de 20.000 m2 au profit de Petrodis, pour un usage de station-service.
De retour d’une mission en Turquie, le maire a sollicité et obtenu du conseil municipal une délibération pour l’installation d’une unité de tannerie, de fabrication et de traitement de peaux et cuir.
Le maire a aussi, demandé une autorisation de signer un protocole d’accord avec monsieur Pedro Louis Rodriguez, directeur de Noa Constructiociones, pour la réalisation de 700 appartements et un centre commercial à Palene.
Ces projets annoncés avec un grand renfort de publicité sont toujours à l’état d’éléphants blancs, sans la moindre visibilité sur le terrain.
Quid alors des destinées des terrains libérés par le conseil municipal? C’est motus et bouche cousue.
Son coup de bluff réussi, le maire de la ville propose « de nouvelles délibérations » pour de « nouveaux projets  » (Groupe Keur Madior pour une Ecole d’excellence Etude–sport, Groupe Salam sollicite un espace pour une unité de laiterie, Groupe Kirène, un espace pour un entrepôt.)
Juste au moment où nous écrivons ces lignes, le maire est en plein dans des opérations de morcellement et de cession à grande échelle des terrains domaniaux, sans l’autorisation du conseil municipal, et en violation flagrante des dispositions qui organisent les modalités d’attribution des sols domaniaux.
C’est le cas à Mbacke Khéwar, à Mbacke Dimb, à Palène, à Diamaguene, à Darou Salam et à Yeddali (dans le Mbacke Khewar) où les réserves foncières, laissées en l’état par l’ancienne équipe municipale, sont morcelées, bornées et cédées dans des conditions suspectes.
En tout état de cause, les parcelles ainsi loties ne servent pas à des usages d’habitation ou d’utilité publique.
Le maire de Mbacké à fait un détournement de pouvoir en déguerpissant l’occupant d’un terrain qu’il (le maire) convoitait sur les emprises du domaine ferroviaire.
La forfaiture ainsi accomplie, le maire se fait conventionner, par le liquidateur du chemin de fer, le même terrain à propos duquel il a conclu, sous la main, des transactions suspectes avec un richissime promoteur kaolackois pour un usage de station-service.
Ces pratiques de prédation et de rapine exercées sur le domaine foncier, ont reçu l’onction de techniciens du milieu présents, à côté du maire, sur le théâtre des opérations.

BABOU Youssoupha
Instituteur Principal de classe
exceptionnelle à la retraite
Ancien adjoint au Maire
de Mbacké