Les gens ne doivent pas être habités par la peur de se faire vacciner. Selon Mbackiyou Faye, représentant du khalife général des Mourides à Dakar, «le vaccin n’est pas dangereux. Sinon les médecins n’allaient pas se faire vacciner».Par Justin GOMIS

– La lutte contre la pandémie du coronavirus passe par le vaccin. C’est un discours servi par Mbackiyou Faye en marge de la prière de la Tabaski à la mosquée Massalikoul Djinane. «Il faut demander aux gens de se conformer aux instructions de la communauté scientifique qui nous a demandé de nous vacciner», conseille le représentant du khalife général des Mourides à Dakar, à l’occasion de la grande prière de la Tabaski. «Nous sommes avec le vaccin depuis notre naissance. Après notre naissance, nous avons été vaccinés. Quand on a grandi, on a été vacciné. Quand nous tombons malades, on nous met des perfusions et on nous donne des médicaments», a-t-il expliqué. Il enchaîne : «Ce sont ces mêmes personnes qui nous soignent quand nous sommes malades qui nous demandent de nous vacciner. Alors, il ne faut pas que nous ayons peur de nous vacciner avec l’intime conviction que toute la communauté scientifique ne peut pas se tromper.» Le vaccin n’est pas dangereux, insiste Mbackiyou Faye. «S’il était dangereux, eux-mêmes n’allaient pas se vacciner», tente-t-il de rassurer. Le représentant du khalife général des Mourides exhorte les citoyens à se conformer aux mesures et recommandations de la communauté scientifique. «Si nous avons l’occasion de nous vacciner, il faut le faire parce qu’il ne sert à rien de s’entêter sur un problème que nous ne maîtrisons pas. Que chacun fasse ce qu’il doit faire parce que chacun a appris sa science, son métier. Donc laissons aux médecins le soin de nous guider et de nous dire ce que nous devons faire», poursuit Mbackiyou Faye. Il demande aux gens de se remettre en cause et «d’abandonner tout ce qui est superflu» dans cette vie. «Que chacun souhaite à son prochain ce qu’il veut pour lui-même ! De ce fait, Dieu va nous épargner cette pandémie qui commence à durer et qui a entraîné énormément de pertes en vies humaines, sans parler de ses corollaires sur le plan économique et social», a-t-il ajouté.
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