Le Haut-conseil du dialogue social (Hcds) a tenu sa 40e Assemblée plénière, marquant le début d’un processus d’évaluation et de réforme de ses textes fondateurs. Cette session coïncide avec le 10ème anniversaire de la structure.Par Alioune Badara CISS – 

Le Haut-conseil du dialogue social (Hcds) a tenu sa 40e Assemblée plénière hier à la Somone, marquant le début d’un processus d’évaluation et de réforme de ses textes fondateurs. Cette session, la première avec de nouveaux membres nommés en juillet, vise à améliorer l’efficacité de l’institution et renforcer le dialogue social au Sénégal. Présidée par Mamadou Lamine Dianté, président du Hcds, l’assemblée a pour thème : «Pour une meilleure efficacité de la promotion du dialogue social par les mandants tripartites du Haut-conseil du dialogue social (Hcds).» L’objectif est de faire un diagnostic complet de l’institution et de ses missions pour mieux l’adapter aux défis actuels du monde du travail.
Après une décennie de fonctionnement, le Hcds entame une réflexion sur son organisation et ses modes d’action. L’institution, créée par décret en 2014, cherche à s’aligner sur les nouvelles orientations de l’Etat et les attentes des partenaires sociaux. Le processus de réforme s’appuie sur deux instruments stratégiques majeurs : le Cadre stratégique d’intervention 2025-2027 du Hcds et le Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable (Pnss-Cid), signé le 1er mai 2025. Selon M. Dianté, «cette 40e session de notre Assemblée plénière sera également une occasion pour les mandants tripartites de revisiter le décret n°2014-1299 du 13 octobre 2014 créant le Hcds et fixant ses règles d’organisation et de fonctionnement».
Le président du Hcds a rappelé les missions principales de l’institution, notamment la médiation sociale, le renforcement des capacités des acteurs, la mise en place de mécanismes de dialogue et la remise d’un rapport annuel au président de la République. Le Hcds se positionne comme un acteur-clé dans la pacification des relations professionnelles, en particulier dans un contexte de «réformes» et de «mutations perpétuelles» du monde du travail.
Interrogé sur la persistance de conflits sociaux, notamment dans le secteur de l’enseignement, M. Dianté a souligné le rôle proactif de l’institution. «Nous intervenons très régulièrement pour pacifier les relations sociales dans les secteurs afin que l’activité économique puisse se dérouler normalement», dit-il. Il a ajouté que la session plénière permettait d’analyser le climat social dans les différents secteurs pour formuler des recommandations aux autorités compétentes. «Il est clair qu’aujourd’hui, toute velléité de conflit dans le monde du travail aura tendance à impacter négativement le Pacte de stabilité», a-t-il affirmé.
Cette 40e session est la première à accueillir de nouveaux conseillers, nommés par le président de la République. Ma­madou Lamine Dianté leur a souhaité la bienvenue, insistant sur l’importance du travail d’équipe. «En vérité, ici au Hcds, nous sommes une sincère famille, et dans le cercle familial, tous les membres, en dépit de leurs différences, doivent constamment cultiver la solidarité agissante», a-t-il déclaré. Il a également exhorté les nouveaux membres à s’approprier les instruments stratégiques de l’institution pour plus d’efficacité dans leurs missions.
L’objectif final de ces travaux est de soumettre un nouveau décret au Président de la République pour « enrichir le fonctionnement du Haut conseil du dialogue social » et conforter la réputation du Sé­négal comme «modèle de solidarité sociale ».
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