Le Sénégal a clôturé, ce samedi, un atelier d’évaluation multisectorielle visant à examiner les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Règlement sanitaire international (Rsi). Cet atelier, qui a réuni tous les acteurs concernés par le Rsi, a été présidé par le Pr Ousmane Cissé, Directeur général de la Santé. Les résultats du Sénégal ont été évalués  à l’aide de l’outil E-Spar, un instrument juridique, adopté par plus de 194 pays, pour mesurer la résilience sanitaire.
Pr Ousmane Cissé a rappelé que l’outil est essentiel pour mesurer les capacités des pays à faire face aux menaces sanitaires. «Ce règlement impose l’élaboration d’un rapport annuel. Cet atelier nous permet de situer notre pays, d’identifier les progrès réalisés et les défis à relever pour consolider nos acquis», a-t-il déclaré.

En analysant les données collectées, les participants ont évalué les efforts consentis et identifié les lacunes. L’objectif principal est de renforcer la résilience du Sénégal face aux pandémies en détectant plus rapidement les menaces et en réagissant de manière efficace, a indiqué le Directeur général de la Santé.

Ainsi, après cinq jours de travaux, les résultats de l’évaluation ont été dévoilés, avec une progression du Sénégal, même si des efforts restent nécessaires. «Sur les 15 capacités et 35 indicateurs évalués, nous avons obtenu des scores encourageants. Deux indicateurs ont atteint le niveau 5, six sont aux niveaux 4, 11 et 3. Plus de la moitié respecte les normes minimales recommandées par l’Oms», a-t-il précisé.

Faisant la comparaison, il souligné qu’en 2023, aucun indicateur n’atteignait le niveau 5, et six étaient au niveau 1. «Aujourd’hui, seuls quatre indicateurs restent au niveau 1. Ces résultats traduisent une avancée  significative, bien que certains domaines soient encore des actions prioritaires pour atteindre les normes internationales. D’ailleurs, pour l’année 2026, le Sénégal compte accélérer le progrès, c’est dans ce sens que les acteurs  ont élaboré un plan d’action ambitieux pour le Sénégal. Nous adoptons une stratégie d’évaluations semestrielles afin de corriger les lacunes identifiées à mi-parcours. L’objectif est de réduire le nombre d’indicateurs de niveaux 1 et 2 d’ici 2026», a affirmé le Pr Cissé.

Des stratégies telles que  le renforcement de la surveillance aux frontières et la préparation aux pandémies restent des priorités majeures. «Nous avons constaté des avancées dans notre capacité à répondre aux urgences sanitaires aux frontières, même si le risque zéro n’existe pas. Par rapport à 2019 ou 2021, notre niveau est plus optimal, mais nous devons encore progresser», enchaîne Pr Cissé.

Cet atelier marque ainsi une étape-clé dans l’évaluation des capacités sanitaires du Sénégal. Les résultats obtenus permettront au pays de mieux se préparer aux futures menaces sanitaires, tout en assurant une réponse plus rapide et efficace. L’engagement multisectoriel et les efforts continus garantiront un renforcement durable du système de santé.
Par Alioune Badara CISS – abciss@lequotidien.sn