L’eau est une ressource vitale. Elle est plus fondamentale en milieu hospitalier, surtout pour avoir des soins de qualité. Au poste de santé de Mbour Toucouleur, l’eau a été coupée depuis lundi. Une situation qui a mobilisé tous les 13 postes de la santé de la commune, qui menacent de paralyser le système sanitaire ce jeudi si l’eau n’est pas rétablie rapidement.
Une situation imputée au maire de la commune, Cheikh Issa Sall. Ousmane Diédhiou, Icp de Darou Salam, expose la situation : «Depuis 2021, nous n’avons pas reçu les fonds de dotations. Il y a ensuite les factures d’électricité et d’eau qui sont devenues trop chères pour nous. Nos recettes sont absorbées par elles. Nous avons demandé au maire de prendre en charge ces factures pour alléger les charges des postes de santé qui sont énormes. Souvent dans ces postes de santé, il n’y a que deux fonctionnaires, tout le reste est constitué de prestataires et ils sont payés sur la base de ces recettes.»
En plus de la cherté des factures, leurs coupures ont un impact sur la vie des patients. Il y a aussi la gestion des déchets biomédicaux qui constitue un sérieux problème. «On les brûle dans l’enceinte-même du poste de santé, avec toutes les maladies que cela peut engendrer. Nous avons demandé à ce que le camion de ramassage puisse passer pour récupérer ces déchets. Il y a aussi le délabrement de certains postes de santé. Le maire avait pris l’engagement de régler le problème en récupérant toutes les factures pour les mettre au nom de la mairie. Il a également demandé à ce qu’un bac à ordures soit déposé dans chaque poste de santé. Pour les postes de santé en état de délabrement, il avait pris l’engagement de réfectionner d’ailleurs le poste de santé de Santhie qui a été fermé», déplore Ousmane Diédhiou.
Aujourd’hui, ces Icp voudraient rencontrer le maire. Mais, depuis le mois d’avril, ils peinent, disent-ils, à le rencontrer. «Depuis plus de trois mois, on n’arrive pas à le rencontrer. Nous étions obligés de lui emmener ces factures chez lui et il nous a fait une décharge. Aujourd’hui, c’est le poste de santé de Mbour Toucouleur qui a été coupé. On ne peut pas avoir des soins de qualité sans eau. La femme qui vient d’accoucher a besoin d’eau. Les vaccins que nous gardons aussi ont besoin d’être mis au frais», note Ousmane Diédhiou.
Pour faire face à cette situation, ces Icp ont adressé des correspondances par voie hiérarchique aux autorités. En plus de cela, ils ont tenu un point de presse au poste de santé de Mbour Toucouleur pour alerter sur les conséquences de cette coupure d’eau dans les postes de santé de la commune. D’ailleurs, ils ont donné un ultimatum à l’autorité. «Si d’ici jeudi à vendredi, cette situation n’est pas réglée, nous allons paralyser tout le système de santé de la commune», ont menacé les infirmiers-chefs de poste de la commune de Mbour.
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