#Mbour – Kidnapping de garde-côtes bissau-guinéens : Les 18 pêcheurs condamnés à 1 mois avec sursis

Les 18 pêcheurs, qui étaient placés sous mandat de dépôt depuis plus de 10 jours dans le cadre du kidnapping des garde-côtes bissau-guinéens, ont été condamnés hier par le Tribunal de grande instance de Mbour, à un mois de prison avec sursis. Vrai soulagement !Par Alioune Badara CISS –
Ils sont sortis indemnes de ce tsunami judiciaire. Placés sous mandat de dépôt pour le kidnapping de 4 garde-côtes bissau-guinéens, les 18 pêcheurs de Joal ont été condamnés hier par le Tribunal de grande instance de Mbour à… 1 mois avec sursis. Chez leurs familles, le soulagement est énorme. Au sortir du procès, Ameth Wade, le Secrétaire général du Gie And bokk xol de Joal-Fadiouth, a du mal à cacher sa colère : «Nos enfants ne sont pas fautifs, ils n’ont rien fait, ce sont de braves pêcheurs. Ils étaient partis pour faire leur travail et en cours de route, ils ont eu maille à partir avec les militaires bissau-guinéens. Ce n’était pas un kidnapping, les enfants ne savaient plus où aller, ils ont retourné les pirogues vers le Sénégal.»
Cette plaidoirie a convaincu les juges, qui ont levé l’écrou en permettant à ces pêcheurs de rentrer chez eux. Après 11 jours de prison. Ils ont été arrêtés le 10 décembre dernier par la gendarmerie de Mbour, qui a diligenté l’enquête sur les pêcheurs, ils étaient accusés d’avoir enlevé les gardes côtes bissau-guinéens. Pour cerner les contours de cet enlèvement inédit, les pandores avaient finalement arrêté 19 pêcheurs. Ils ont été placés le 10 décembre dernier sous mandat de dépôt, par le Parquet du Tribunal de grande instance de Mbour. Parmi ces 19 pêcheurs, seul un mineur a été libéré.
Ces pêcheurs de Joal avaient enlevé 4 garde-côtes bissau-guinéens et accosté avec eux, au quai de pêche de Joal. A bord de 7 embarcations appartenant à deux frères qui habitent le quartier Santhie, dont chacune contenait 21 pêcheurs, ils étaient partis en campagne pêcher dans les eaux de la Guinée-Bissau. Arrêtés pour faute de licences, ces pirogues sont parties avec quatre garde-côtes bissau-guinéens. Les deux capitaines des pirogues ont été immédiatement interpellés et acheminés à la brigade de gendarmerie de Joal, avant d’être présentés au Procureur du Tribunal de grande instance de Mbour.
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