250 familles sénégalaises et de la diaspora, acquéreurs de parcelles sur un site situé à Saly Joseph depuis 2009, ont décidé de s’installer sur leurs terrains. Face à la presse ce samedi, elles dénoncent une tentative de spoliation qui dure depuis plus de dix ans et demandent aux autorités de faire respecter leurs droits. Selon le collectif des acquéreurs, le promoteur avait mandaté un commis pour viabiliser les terrains. Mais ce dernier aurait détourné la situation à son profit en se proclamant propriétaire du site. «Nous pensions que le problème allait se résoudre, mais après dix ans d’attente, nous avons décidé d’occuper les lieux», a déclaré Dr Albert Manga, membre du collectif.

Le 26 septembre dernier, l’état du droit réel de propriété a été officiellement enregistré au nom du promoteur initial. Forts de cette reconnaissance, les acquéreurs ont décidé de passer à l’action. «Celui qui prétend être propriétaire du site est en réalité celui que nous avions mandaté. Il a récemment affirmé être attaqué par des personnes vivant à l’étranger, ce qui est faux», précise Dr Manga.

Ainsi, le collectif a interpellé les autorités locales et nationales pour trancher ce litige qui entrave leur installation. «Nous venons en toute quiétude et en toute légalité occuper les terrains que nous avons achetés», a souligné le porte-parole du collectif.

Selon les informations fournies par les acquéreurs, le site avait initialement été attribué au promoteur par la communauté rurale de Sindia. Un bail avait été demandé, mais la finalisation de cette procédure avait pris du retard. «Désormais, le titre de propriété est signé, et rien ne nous empêche de nous installer», précise Dr Manga.

Pour marquer leur présence et revendiquer leurs droits, les familles ont placé un conteneur sur le site et installé un panneau signalant que ces terrains appartiennent à des Sénégalais. «En attendant une réaction des autorités, nous restons mobilisés pour défendre notre droit à la propriété et mettre fin à une bataille juridique qui s’éternise depuis plus de dix ans», annonce le porte-parole du collectif.
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