Le directeur de Cabinet du ministre de la Santé et de l’action sociale, le docteur Aloyse Waly Diouf, a procédé vendredi à la pose de la première pierre d’un centre d’oncologie pédiatrique qui va être érigé dans l’enceinte de l’Etablis­sement public de santé de niveau 1 (Eps 1) de Mbour (ouest), a constaté l’Aps. «Créer un deu­xième centre d’oncologie pédiatrique au Sénégal devient un besoin indispensable pour les enfants et leurs parents», a dit docteur Diouf, soulignant que le cancer constitue aujourd’hui «un problème de santé publique mondial».
«Conformément à la vision du chef de l’Etat, une politique nationale de décentralisation a été élaborée par mon département et sa mise en œuvre connaît un début prometteur avec l’apport de l’Ong Caluna à travers le financement de cette belle infrastructure», a-t-il déclaré. Selon le directeur de Cabinet du ministre de la Santé et de l’action sociale, la coopération bilatérale entre Caluna et l’Eps 1 de Mbour s’est muée «en une plateforme synergique» plus large qui, aujourd’hui, fédère l’appui dudit ministère, la chaire d’oncologie pédiatrique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), l’hôpital universitaire de Bruxelles et l’hôpital pédiatrique d’Anvers. A en croire Dr Diouf, les cancers chez les enfants ne constituent qu’une faible proportion, et dans les pays développés, près de 80% des enfants atteints d’un cancer peuvent être guéris. La décentralisation de la prise en charge des enfants atteints de cancer devrait permettre de fournir aux services pédiatriques des hôpitaux régionaux les moyens de suivre les enfants malades issus de leur région, en partenariat avec l’unité d’oncologie pédiatrique du Chu de Dakar, selon docteur Diouf. Pour lui, l’activité de ce centre d’oncologie pédiatrique ne concerne que 25% des enfants, avec des taux de guérison de plus de 50% des enfants traités. «Au Sénégal, a-t-il rappelé, l’organisation structurée de la prise en charge des enfants atteints de cancer a débuté en 2000, avec la décision de la chaire de pédiatrie de l’Ucad de créer une unité d’oncologie pédiatrique». «Cette volonté politique du corps médical d’améliorer ce secteur d’activité en fit la première unité de la sous-région», a expliqué Dr Diouf, selon qui, en 15 ans, plus de deux mille enfants venus de tout le Sénégal et de la sous-région ont été traités, avec la gratuité de la chimiothérapie, partie la plus coûteuse du traitement.
Selon la coordonnatrice de l’Ong Caluna, Régine Wachsler, cette unité répondra à «un besoin bien réel pour les enfants du Sénégal et sera la deuxième unité de prise en charge d’oncologie pédiatrique du pays et fera partie des plus grands et plus modernes d’Afrique». «Avec ce centre, Caluna s’engage sur son plus gros investissement à ce jour. Caluna, actif depuis dix ans, éprouve en permanence une volonté sociale et solidaire pour les besoins des plus démunis, surtout des enfants», a-t-elle dit, sans plus de détails sur le montant et la durée des travaux.