Mbour – Présentation d’un ouvrage sur Diomaye et Sonko : Un duo providentiel pour une nouvelle ère politique

L’actualité sénégalaise est marquée par l’émergence d’un nouveau leadership incarné par le tandem Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Amadou Niang, professeur d’anglais au lycée de Saly, à travers son ouvrage «Diomaye-Sonko, un tandem de cœur et de raison», ausculte cette dynamique.Par Alioune Badara CISS –
Amadou Niang s’interroge sur la nature profonde de la relation entre Diomaye et Sonko, se demandant s’ils constituent «le duo providentiel qui mènera le Sénégal vers une nouvelle ère politique» ou si leurs ambitions «se heurteront aux réalités du pouvoir». Dans ce livre, l’auteur offre une analyse approfondie de cette dynamique, soulignant leur intégrité, leur patriotisme et leur vision pour le Sénégal. L’œuvre explore les défis monumentaux hérités de l’ancien régime, les aspirations d’une Nation et la nécessité d’une gouvernance vertueuse pour construire un avenir prospère. Cependant, il est catégorique : ce tandem, «au-delà de l’intégrité et du patriotisme dont il fait preuve, est un duo idéologiquement responsable et mature qui jouit d’une bonne culture politique, mais aussi qui a une connaissance accrue de la géopolitique mondiale, mais surtout qui a une maîtrise et une expérience de l’Administration sénégalaise et du fonctionnement de ses institutions». Cette description met en exergue des qualités jugées essentielles pour la direction du pays, particulièrement dans un contexte de crise.
Le titre de l’ouvrage, Diomaye-Sonko, un tandem de cœur et de raison, est expliqué par l’auteur comme le reflet d’une «volonté divine qui les a unis». L’auteur a mené des investigations et s’est appuyé sur des faits documentés, insistant sur le fait qu’il n’y a «aucune fiction» dans son livre. A l’en croire, «tout est documenté, tout est bien analysé», ce qui le classe plus dans le genre de l’essai que du roman. L’auteur met en parallèle les parcours des deux hommes, citant des dates-clés de leur confrontation avec le pouvoir de l’ancien régime : l’arrestation de Diomaye, le vendredi 14 mars 2024 devant la Dgid, et celle de Sonko, le vendredi 28 juillet 2024. Il relève également le rejet du dossier de parrainage de Sonko par le Conseil constitutionnel, le vendredi 5 janvier 2025, et leur libération commune le 15 mars. Ces recoupements le mènent à conclure qu’il n’y a «aucun hasard dans ce lien». L’auteur lance quand même un avertissement : «Evitez le syndrome Senghor-Dia, évitez le syndrome Abdou Diouf-Habib Thiam, évitez le syndrome Abdoulaye Wade-Idrissa Seck.» Il reconnaît les différences de contexte historique, notamment entre Senghor et Dia dont les relations étaient authentiques, mais dont les options politiques différaient, Senghor prônant la «continuité» et Dia la «rupture du cordon ombilical». A l’inverse, Diomaye et Sonko sont décrits comme des «complices» qui ont conçu ensemble. «Ils sont bâtis ensemble, ils gouvernent ensemble.»
Interrogé sur son éventuel militantisme, l’auteur affirme adhérer «parfaitement à 100%» à l’idéologie du panafricanisme et du souverainisme du tandem. Il évoque notamment la question de la souveraineté monétaire, un point essentiel pour le développement de l’Afrique. Il constate que «les pays les plus développés en Afrique, hormis le Maghreb, sont les pays anglophones», qui ont «leur propre monnaie», contrairement aux pays francophones dont la monnaie «est toujours garantie par le colonisateur». Il soutient la vision de Sonko pour une monnaie sous-régionale au niveau de la Cedeao, ou à défaut, une monnaie nationale.
Une analyse de l’avènement d’un nouveau chapitre
L’auteur reconnaît qu’il est difficile de rester détaché émotionnellement. Il compare leur intégrité à celle d’un homme comme Habib Thiam, qui «n’avait pas de maison» après plus d’une décennie au pouvoir. Cette admiration pour leur intégrité et leur détachement du bien public explique le «cœur» de l’auteur qui «penche» pour eux, même s’il s’efforce de maintenir une certaine objectivité. Finalement, l’auteur, bien qu’il partage les valeurs du tandem, affirme ne pas être un militant formel du parti. Il a même rencontré des difficultés à faire accepter son livre par certains responsables, qui lui ont «carrément tourné le dos et fermé leur téléphone». Il y voit un problème lorsque des élus rejettent la contribution de citoyens désireux de défendre la politique du gouvernement. L’ouvrage, qui compte 161 pages et six chapitres, se présente comme un témoignage et une analyse de l’avènement d’un nouveau chapitre pour le Sénégal, porté par des figures que l’auteur admire pour leur intégrité et leur vision. Il invite les Sénégalais à la résilience, à la patience et à l’indulgence «pour permettre au gouvernement de poser les jalons d’un développement durable».
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