Le ministère du Travail, du dialogue social et des relations avec les institutions évalue, depuis hier à Saly, ses rapports de performance 2023 et de partage des plans de travail annuels 2024 des différents programmes. Cette retraite permet de s’imprégner du travail abattu par l’ensemble des composantes du ministère et de se projeter ainsi vers l’avenir dans le dessein de mieux faire. Ainsi, le ministère va faire le bilan sur des chantiers engagés tels que la réforme du Code du travail et la réforme du Code de sécurité sociale, en plus de l’organisation des élections de représentativité syndicale.Par Alioune Badara CISS –

Le ministère du Travail, du dialogue social et des relations avec les institutions évalue à Saly ses rapports de performance 2023 et de partage des plans de travail annuels 2024 des différents programmes. Samba Sy, qui présidait la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, tire un bilan satisfaisant de ses différents exercices : «Pour l’atteinte de ces résultats, nous avons mobilisé, hors dépenses en personnel et appui financier des partenaires techniques, une enveloppe budgétaire estimée à 4 milliards 850 millions 930 mille 428 francs, représentant un taux d’exécution d’environ 95.28% des crédits alloués au ministère pour l’exercice 2023 contre 92% pour l’exercice 2022. Nous notons qu’il y a lieu d’améliorer sans cesse la gouvernance budgétaire pour nous conforter davantage dans la démarche de performance pour ce qui est de la conduite de l’action publique et satisfaire aux exigences de la reddition des comptes.»

Toutefois, il a exhorté le coordonnateur des programmes ainsi que les responsables de programmes à veiller à la prise en compte des recommandations formulées par la Cour des comptes dans la version finale des rapports annuels de performance du ministère au titre de l’exercice budgétaire 2023.

Autres points positifs du bilan du ministère, le renforcement du dialogue social entre les travailleurs, les employeurs et le gouvernement. «Des discussions fructueuses ont eu lieu entre les partenaires sociaux, permettant la résolution de nombreux conflits et la promotion d’un environnement de travail plus apaisé. Nous avons mis l’accent sur l’importance de la négociation collective et le dialogue ouvert. Les entreprises et les syndicats ont participé activement aux processus décisionnels, contribuant ainsi à l’élaboration de politiques qui répondent aux besoins des travailleurs tout en assurant la compétitivité des entreprises», ajoute Samba Sy.

Interpellé sur l’état d’avancement des réformes des codes du travail et de sécurité sociale, il précise : «Nous avons beaucoup avancé dans ces réformes. Pour la réforme sur le Code de sécurité sociale, nous avons pratiquement conclu. Pour le Code du travail, nous sommes en chantier, mais je crois à l’évaluation, nous avons beaucoup avancé. C’est un travail que nous faisons avec les travailleurs, les employeurs et le gouvernement. Je pense que nous allons terminer le travail en 2024.»

Il a dressé quelques points de ces deux codes, qui devraient changer l’environnement du travail. «Le changement de ces codes s’impose aujourd’hui car ils datent de plusieurs décennies. Nous avons des réalités nouvelles, le télétravail, à l’occasion du Covid-19, nous avons beaucoup appris. Nous sommes dans un monde absolument renouvelé, ce qui fait que nous devons ajuster nos instruments en rapport avec le travail. Nous devons aussi améliorer notre système de protection sociale. Nous avons le travailleur qu’il faut prendre en compte. C’est le grand nombre de ceux-là qui sont des travailleurs dits de l’informel. Ces gens rendent d’éminents services, il faut qu’on trouve les moyens de les protéger, socialement parlant», déclare le ministre du Travail.

Samba Sy sur la représentativité des centrales syndicales : «Nous avons veillé à garantir des élections justes»

En marge des rencontres d’évaluation des rapports de performance 2023 et de partage des plans de travail annuels 2024 de ses différents programmes, le ministre du Travail, du dialogue social et des relations avec les institutions est revenu sur la tenue des élections de représentativité des centrales syndicales. Si elles confortent la première place de la Cnts, suivie de l’Unsas, de la Cnts/Fc, de la Csa et de la Fgts/B, beaucoup de couacs ont été relevés. Mais, le ministre préfère se contenter de saluer une étape cruciale dans le renforcement de la démocratie syndicale. «Nous avons veillé à garantir des élections justes et transparentes, renforçant ainsi la légitimité des organisations syndicales et, par-delà, la confiance qu’ont les employeurs et travailleurs à l’endroit du ministère, maillon essentiel du tripartisme», dit Samba Sy.
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