Le visage de la capitale de la Petite Côte va changer avec le Promovilles (Programme de modernisation des villes) qui compte y réaliser un linéaire de 16 km de voierie pour un coût global de 9,6 milliards de francs Cfa.

La commune de Mbour va bientôt changer de visage et en même temps se départir des innombrables inondations. Il est prévu un linéaire de 16 km de voierie qui vont être réalisés pour un coût global de 9,6 milliards de francs Cfa. Pour mieux sensibiliser les populations sur l’importance de ces routes pour la commune et les désagréments qu’elles vont causer, une randonnée pédestre a été organisée par le Promovilles (Programme de modernisation des villes) ce week-end à travers les artères de la ville. Le coup marquant le départ a été donné par le préfet du département Saër Ndao.
Selon Astou Diokhané Sow, coordonnatrice régionale du Promovilles Thiès, le programme prévoit dans ces voiries l’évacuation des eaux pluviales, l’éclairage public, mais également l’aménagement paysager. A l’en croire, les «travaux vont être réalisés en deux phases : la première qu’on a déjà démarrée sur un linéaire de 6,85 km sur financement de l’Etat du Sénégal et de la Banque africaine de développement et une seconde qui sera financée par l’Etat du Sénégal et la Banque islamique de développement qui concerne 9,15 km». «Nous allons démarrer ces travaux d’ici la fin de l’année 2018 pour que les gens puissent circuler. Sur Mbour, nous avons un coût global de 9,6 milliards de Cfa qui est prévu. Nous avons comme objectif de finaliser la partie chaussée, c’est-à-dire la route, d’ici la fin de l’année 2018. Il restera juste l’éclairage public et les aménagements à réaliser d’ici la fin du contrat», a précisé Mme Sow.
Interpellée sur les désagréments causés par ces travaux, Mme Sow a précisé que leurs préoccupations pour Mbour c’est principalement partager avec les populations et les sensibiliser par rapport aux désagréments causés. «Un projet routier a une durée de vie. On ne peut pas faire une route en deux mois. On travaille en milieu urbain où on a des contraintes particulières liées au milieu et celles-ci font que parfois les délais de travaux sont rallongés. On peut par exemple rencontrer des conduites de la Sde, de l’Onas ou de la Sonatel qu’il faut d’abord déplacer avant de poursuivre. Ou encore des occupations sur l’emprise de la route. On a d’énormes difficultés avec les populations au quartier Escale», a reconnu Mme Sow.
Le préfet du département de Mbour, Saër Ndao, quant à lui, s’est félicité que le Promovilles puisse joindre l’utile à l’agréable avant de mettre en garde les responsables d’une occupation abusive des emprises des travaux. C’est pourquoi, faisant dans l’avertissement, il a déclaré : «Ils ont commencé, mais pour certains points il y a une occupation. Cela est lié au marché. Nous allons prendre des mesures énergiques pour pouvoir libérer l’ensemble des emprises. C’est pourquoi nous demandons à ces occupants de pouvoir nous comprendre avant qu’il ne soit trop tard.» M. Ndao a également invité les populations à une meilleure utilisation future de ces infrastructures «parce que quand on aura terminé, il y aura une parfaite mobilité au niveau de Mbour». «Les axes seront bien dessinés avec l’assainissement, l’éclairage et l’aménagement paysager qu’on va mettre. A partir de ce moment, on va être plus dur sur le plan de l’entretien parce que nous n’accepterons plus ce qui se passait avant. On va utiliser ces ouvrages comme il le faut et des mesures hardies seront prises. On ne peut pas construire des routes et laisser les gens les occuper avec des commerces», a précisé M. Ndao.
Selon le maire El Hadj Fallou Sylla, la réalisation de ces travaux va soulager la mairie : «Ce projet nous soulage parce que si vous avez un budget de 2 milliards et voulez engager des travaux qui avoisinent 9 milliards, c’est à féliciter et nous félicitons le président de la République, car les mairies ne peuvent pas le faire». «On sera déterminé pour la libération des emprises, parce qu’il n’est pas question que des particuliers occupent les voies. Elles doivent être dégagées pour permettre la circulation des voitures, des ambulances et autres. La mairie a d’ailleurs entrepris la fabrication de sabots pour sanctionner les fautifs  à qui nous allons faire payer», a assuré le maire.
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