Depuis quelques jours, le débat sur la hausse du prix de l’électricité fait rage au Sénégal. Me Abdoulaye Tine, président du parti Usl, annonce «qu’elle n’est pas aussi inévitable qu’on veut le faire croire aux Sénégalais». Il dit : «Le gouvernement serait en mesure de mobiliser immédiatement le levier fiscal pour éviter cette hausse. A cette fin, plusieurs instruments sont à sa disposition, notamment la baisse de la Tva ou la suppression de certaines contributions et taxes sur la facture d’électricité.» L’avocat suggère au gouvernement de réduire la Tva «sur la facture d’électricité de 6 points par exemple en la faisant passer de 18% (actuellement) à 12%. Cette baisse de fiscalité devrait être ainsi répercutée sur la facture, ce qui réglerait ainsi le problème aussi bien pour les ménages que pour la Senelec». Ces mesures permettraient, dit-il, de «veiller à la préservation des intérêts des consommateurs et à assurer la protection de leurs droits à l’énergie d’une part, d’autre part à veiller à l’équilibre financier de la Senelec et de la préservation des conditions économiques nécessaires à sa viabilité». En tout cas, Me Tine «estime que les consommateurs n’accepteront pas une hausse de 6% de leur facture d’électricité qui ne correspond pas au coût réel», après avoir invité le «gouvernement à faire preuve d’ouverture en supprimant cette hausse». «Cela permettrait d’apaiser le climat social et d’assurer la poursuite normale de l’activité économique du pays.» Me Tine prévient les autorités sur le fait que «l’instabilité qui pourrait découler de la contestation sociale en cours pourrait faire perdre plus de recettes fiscales au pays d’une simple baisse de la Tva sur la facture d’électricité».