Me Ciré Clédor Ly, un des avocats de Ousmane Sonko, estime que son client continue d’observer la grève de la faim. C’est ce qui a provoqué, à son avis, des soucis sanitaires pour son client. La robe noire parle «d’un début d’insuffisance rénale». Des hommes politiques et acteurs de la Société civile demandent à Sonko de surseoir à sa diète, car il n’a «plus rien à prouver».Par Malick GAYE –
Me Ciré Clédor Ly a réagi à la sortie du ministre de la Justice sur la semi-grève de la faim de Ousmane Sonko. Pour la robe noire, «Ousmane Sonko n’a pas arrêté la grève de la faim. L’information contraire est mensongère. Il est plus que déterminé à poursuivre cette épreuve, malgré la détérioration continue de son état de santé». Une déclaration qui prend le contre-pied de Ismaïla Madior Fall. Qui avait confirmé que le maire de Ziguinchor avait pris son petit-déjeuner samedi dernier. Ismaïla Madior Fall avait informé que Sonko a été admis à l’hôpital suite à sa demande. «La déshydratation a provoqué un début d’insuffisance rénale et d’hypoglycémie du fait de sa diète prolongée. Il persiste, cependant, à demander à ce que tous les détenus sympathisants ou patriotes, qui sont en grève de la faim, arrêtent», a ajouté Me Ly.
Sonko invité à arrêter sa diète
Par ailleurs, Alioune Tine d’Africajom Center, Mamadou Mbodj du F24, Ibrahima Kane de la Raddho, Aïda Mbodj de And, Maïmouna Bousso des Forces citoyennes, Mamadou Lamine Dianté du Mce, Moustapha Guirassy du Set, Cheikh Tidiane Dièye d’Avenir Sénégal Bi ñu begg, Ahmed Aïdara, journaliste, Serigne Moustapha Guèye de Yarwaye et Malick Gakou du Grand parti ont publié une tribune pour demander au leader du parti dissous Pastef d’arrêter sa grève de la faim. «Nous, citoyennes et citoyens sénégalais, Africains et démocrates du monde entier, signataires du présent appel, suivons, avec indignation et regrets, la persécution politique que vous, votre parti et vos proches subissez stoïquement depuis de nombreuses années et qui a pris, ces derniers mois, des formes totalement abjectes. Nous sommes aussi témoins de votre arrestation arbitraire et illégale, ainsi que votre placement injuste sous mandat dépôt», disent-ils. Pour les signataires de ce texte, Ousmane Sonko a choisi cette voie pour lutter contre la «persécution» dont il fait l’objet avec des membres de son parti. Le texte affirme que Sonko n’a «plus rien à prouver à ces millions de jeunes, qui ont fini de faire de (lui) une icône, une référence et un guide dans le combat qu’ils mènent pour la libération et l’émancipation de leur continent».
Forts de ce constat, les signataires demandent ainsi à Ousmane Sonko de mettre un terme à sa grève de la faim et d’appeler tous ses codétenus à en faire de même. Car les jeunes «ont, comme nous, besoin de (lui) vivant, debout, fort, libre et déterminé pour élever et gagner ce combat». «Avec vous à nos côtés, nous resterons mobilisés et déterminés à mener le combat pour la démocratie, pour la sauvegarde de la République, la restauration de l’Etat de Droit et le respect des droits et libertés fondamentaux, la gouvernance vertueuse de nos économies, la juste redistribution des richesses de nos nations à l’ensemble des segments de nos peuples et la souveraineté des peuples africains», disent-ils.
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KOU DÉ SA YAYE DIOURATE, M. L’AVOCAT