Les travailleurs du secteur informel méritent d’être pris en compte dans les politiques de développement des pays africains. Représentant un nombre important en Afrique, il est temps, selon Me Cyrus Essoukou-Mato, de les accompagner. Ce qui explique la raison de la tenue de la 2ème édition du Salon régional de l’entreprenariat de droit Ohada (Saredo) à Dakar, après la première édition à Cotonou l’année dernière. «Le secteur informel représente près de 400 millions de personnes en Afrique. Donc, je pense qu’il est temps de les accompagner en les amenant d’abord à se formaliser. Il faudrait les aider à se formaliser et se former afin de pouvoir concurrencer les autres. Les pays dits dragons étaient au départ très forts dans l’informel, mais après ils se sont formés et aujourd’hui on parle de pays émergents», déclare Me Cyrus Essoukou-Mato, initiateur du Saredo. «Le statut de l’entreprenant, ce sont cinq grands secteurs : on a le secteur civil et professionnel, le secteur commercial, le secteur artisanal, le secteur agricole et le secteur culturel. Vous avez beaucoup de travailleurs qui sont dans la culture et qui ne sont pas formalisés, il y a beaucoup qui sont ambulants qui ne sont pas forcément des commerçants, ils peuvent être dans le domaine de l’agriculture ou de l’artisanat», liste l’initiateur de ce salon qui porte sur le thème : «Promotion du statut de l’entreprenant de droit Ohada, levier puissant pour la valorisation du secteur informel.»
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn