Après l’attaque con­tre sa maison lors des manifestations, Me El Hadji Diouf indexe la responsabilité de Ousmane Sonko qu’il entend traduire devant la justice pour «tentative d’assassinat». Le président du Parti des travailleurs et du peuple (Ptp) qualifie le leader de Pastef d’«homme dangereux qui a choisi la manipulation et le mensonge pour accéder au pouvoir».
C’est une autre procédure en vue contre Ousmane Sonko. Me El Hadji Diouf a annoncé hier, lors d’une conférence de presse, une plainte contre le leader de Pastef pour «tentative d’assassinat». Le président du Parti des travailleurs et du peuple (Ptp) accuse le député d’être derrière le saccage, puis l’incendie de sa maison à Hann-Maristes. «Quand les bandits sont arrivés, ils ont incendié le garage pour ensuite brûler tout. S’ils m’avaient trouvé sur place, ils allaient me tuer», a déclaré Me Diouf, par ailleurs avocat de la plaignante Adji Sarr dans l’affaire de «viols suivis de menaces de mort» contre Ousmane Sonko. L’ancien député appelle les Sénégalais à barrer la route au chef des Patriotes, «un homme dangereux qui a choisi la manipulation et le mensonge pour vouloir accéder au pouvoir». Il s’engage à ne pas le laisser «installer le chaos dans notre pays». Me El Hadji Diouf reproche au leader de Pastef d’avoir «fait brûler (sa) maison, plusieurs stations-services et des magasins Auchan». Il dit détenir des messages de rendez-vous devant sa résidence. «Ils n’étaient pas venus pour se faire masser. C’est Sonko qui a lancé l’appel à l’insurrection et à la guerre civile», accuse-t-il. Avant d’ajouter : «Il profite de l’extrême pauvreté des Sénégalais pour les manipuler. Sonko use de la violence pour intimider les Sénégalais afin de prendre le pouvoir.»
«Sonko a les mêmes méthodes que Hitler et Marine Le Pen»
A la lumière de son raisonnement, Me El Hadji considère que «Sonko n’aime pas le Sénégal». Il s’explique : «Combien de gens sont allés déférer à des convocations de la justice ? Au lieu d’aller répondre, il met le pays à feu et à sang et demande à ses partisans d’aller mourir pour lui.» L’avocat politicien prévient qu’il n’acceptera aucune médiation et affirme que Sonko n’est pas le chef de l’opposition. «Ses partisans lui collent cette étiquette. C’est malhonnête ! Lorsqu’on disait que Idrissa Seck était le chef de l’opposition, Sonko avait rejeté cette formule en théorisant la voie par l’Assemblée nationale. Comme Idrissa Seck est aujourd’hui dans la majorité, il se prévaut d’être chef de l’opposition alors qu’il n’est député que grâce au plus fort reste», souligne Me El Hadji Diouf pour qui «Ousmane Sonko a les mêmes méthodes que Hitler et Marine Le Pen».