Avocat de Assane Diouf, Me El Hadji Diouf apporte la réplique à la direction de l’Administration pénitentiaire. Il a réagi hier, à la suite de la publication du communiqué de la Dap qui dément les propos tenus lors de la dernière conférence de presse des avocats de la défense. «C’est pour mettre un terme à la tentative de manipulation de l’opinion par la direction de l’Administration pénitentiaire. Elle a menti, a voulu tromper l’opinion en disant que Assane Diouf fait l’objet d’un traitement royal, qu’il a une chambre individuelle avec téléviseur, ce qui est vrai. Mais qui a besoin d’une chambre individuelle avec téléviseur alors qu’il n’a pas le droit même de communiquer ?», indique le conseil de l’ex-insulteur public aux journalistes. Et d’ajouter : «On l’a enfermé dans une cellule de punition qu’on appelle chambre individuelle comme dans les cliniques où on prend des chambres individuelles pour les Vip. C’est malhonnête. Le procureur attend un ordre d’en haut pour le juger.» Selon l’avocat, son client est aujourd’hui détenu de façon «illégale et arbitraire». Il a rappelé que le mis en cause a été torturé en prison par des gardes pénitentiaires. Mais aussi, dit-il, il est resté un mois sans recevoir une seule visite de ses parents et que son épouse, venue des Etats-Unis, est rentrée sans voir son mari. «Au début, nous ne voulions pas de bras de fer avec l’Administration pénitentiaire, mais elle nous oblige à porter plainte», prévient-il. Pour Me El Hadji Diouf, son client est «un otage de l’Etat du Sénégal qui viole toutes les lois sénégalaises en le maintenant en prison, en refusant de le juger». L’avocat qui a convoqué la presse dans le hall du Tribunal n’a pas eu le temps de terminer son face-à-face. Le gendarme, chef de poste du Palais de justice, a demandé aux journalistes de tout arrêter sous prétexte qu’il est interdit de tenir une conférence de presse sur les lieux.
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