Avocat de l’imam Ndao dans le procès des présumés jihadistes, de l’activiste Guy Marius Sagna et des supporters de Ouakam, pour ne citer que ceux-là, Me Moussa Sarr s’est distingué de la meilleure des manières durant l’année qu’on vient d’enterrer. La rédaction de Rewmi ont fait de l’avocat «l’Homme de l’année 2019». Me Moussa Sarr a reçu sa distinction ce samedi dans un hôtel de la place, au cours d’une cérémonie marquant le 11ème anniversaire de Rewmi Quotidien auquel ont pris part Demba Faye, directeur de Cabinet du ministre de la Culture et de la communication, Mamadou Ibra Kane, président du Conseil de diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), et des institutions dont le Cored.
Mbagnick Diop, président du groupe Promo consulting, a rendu un vibrant hommage à l’avocat. «C’est l’occasion pour moi de féliciter le lauréat de ce soir, Me Moussa Sarr, ce ténor du barreau du Sénégal d’une extrême compétence», a couvert d’éloges M. Diop, qui décrit Me Moussa Sarr comme «un avocat d’une grande intégrité». «Une seule loi a droit de cité pour lui : celle de la défense des plus faibles», fait savoir M. Diop.
L’ayant rencontré pour la première fois quelques jours après sa désignation comme «Homme de l’année», le patron de Promo consulting dit avoir été séduit par «l’humilité, la générosité et le franc-parler de l’avocat».
Prenant la parole, Me Moussa Sarr s’est dit très surpris par cette distinction. «C’est une belle surprise de ma vie», a confié l’avocat qui dit n’avoir connu Mbagnick Diop qu’à travers la télévision depuis une vingtaine d’années avant de le rencontrer tout récemment. «Ma vocation d’avocat ou ‘’d’avocature’’ était toujours d’être au service des citoyens et particulièrement des plus fragiles, des plus faibles et les vulnérables», souligne-t-il. «Je n’ai pas d’autres ambitions que de servir les citoyens», indique celui qui dit que «Dieu a fait de lui l’avocat qu’il est devenu au moment où son père souhaitait qu’il soit un enseignant agrégé de l’université». «C’est pourquoi j’ai un respect absolu pour les enseignants», a souligné cet avocat originaire de Gamboul, une localité située dans le département de Kaolack. Conscientisant sur l’importance que «l’université soit au cœur des politiques pour espérer développer le Sénégal», Me Moussa Sarr dit avoir pris l’option de défendre les activistes qui, selon lui, «donnent un nouveau souffle à notre démocratie».
«Je salue la présence de tous les mouvements citoyens ici. Que ce soit Frapp, Fnp, c‘est eux que je défends. Je me rappelle, lorsque j’ai été approché par ces activistes il y a trois ans de cela, je leur ai dit : ‘’Je vous défendrai parce que vous donnez une respiration à notre démocratie»», tient à préciser Me Sarr. «La démocratie n’est pas seulement l’affaire des partis politiques. Elle appartient aux citoyens. Je suis content qu’une nouvelle conscience citoyenne se développe», indique l’avocat qui soutient qu’il défendrait les activistes tant qu’ils «n’useront pas de la violence – je suis partisan de la non-violence – respecteront les institutions, et qu’il n’y ait d’invectives dans leurs discours et de rébellion contre les Forces de l’ordre». «Jusqu’à ce jour, j’estime qu’ils sont dans cette voie. C’est la raison pour laquelle je leur ai apporté ce soutien», a déclaré le jeune avocat.
Inscrit au barreau de Dakar en 2000, Me Moussa Sarr est un «pur produit de l’école publique». «Tout mon cursus scolaire, je l’ai fait ici dans ce pays», s’enorgueillit ce «brillant» avocat issu d’une famille modeste et très enraciné dans son terroir de Gamboul.