Savoir élever le niveau d’un débat. Souvent c’est à ce niveau que pêchent les Sénégalais, à l’image des querelles politico-politiciennes étalées sur les plateaux de télé. Le sport aussi n’échappe pas à la règle, avec en ligne de mire l’élection du président de la Fédération sénégalaise de football en août prochain, marquée par un débat prématuré et très pauvre.
En effet, ces derniers jours, un peu partout dans la presse, au sujet de l’éventualité d’une nouvelle candidature de Me Augustin Senghor, on entend les mêmes arguments qui sonnent comme un disque rayé : «Un 4e mandat c’est trop.» «Il avait dit qu’il n’allait plus se représenter.» «Nous voulons le changement.»
Et comme par hasard, c’est le clan ou les partisans de Mady Touré, premier à déclarer sa candidature, qui s’agitent déjà (on est pourtant à 4 mois des élections), en tirant sur le président de la Fédération. On peut comprendre leur crainte d’une nouvelle candidature de Me Senghor car ayant en mémoire cette défaite à plate couture infligée à leur mentor, le président de Génération Foot, en 2017.

Amdy Faye, l’insulteur public !
Mais curieusement dans cette salve de critiques, on ne parle pas de bilan. En fait, tout ce qui est positif n’intéresse pas les détracteurs de Me Senghor. A l’image des attaques répétées d’un certain Amdy Faye. En fait, cet «insulteur public» qui rate souvent l’occasion de se taire, est mal placé pour donner des leçons. Et pour cause : lors de l’Ag élective de 2017, l’ancien international a été surpris par votre serviteur en train de déverser des insanités sur Augustin Senghor. Khalilou Fadiga présent à ses côtés ne dira pas le contraire pour avoir tenté d’éteindre le feu. Quatre ans après, c’est toujours les mêmes attaques personnelles.
Et aujourd’hui (lire Stades d’hier), ce «consultant», en manque de repères, qui revient à la charge en faisant le tour des Rédactions et en se livrant à son sport favori : critiquer, toujours critiquer ; au lieu de penser à sa reconversion. Triste.

Où est passé l’argent du Mondial 2002 ?
Justement, passons aux choses sérieuses et parlons du bilan de la Fédé foot ! Avec Me Senghor, l’instance fédérale a surtout retrouvé une bonne santé financière qu’elle avait perdue depuis. Et d’ailleurs sur ce chapitre, on a en mémoire l’affaire de l’argent du Mondial 2002 qui avait atterri devant la justice. Sans suite.
Au niveau de la Tanière, les Lions ne connaissent plus de problèmes de primes ni de faits divers. Plus de clash avec le ministère des Sports. Les relations, vieilles de plus de 6 ans, entre Matar Ba et Me Senghor étant devenues un exemple de collaboration, basé sur le respect mutuel et salué par le monde sportif.

Une bonne santé financière, les problèmes de primes oubliés, un projet infrastructurel ambitieux…
Quid des infrastructures ? Jamais la Fédération sénégalaise de football n’a été aussi bien lotie dans ce domaine. On peut citer, entre autres, le Centre technique Jules François Bocandé et celui de Guéréo, les chantiers de l’Hôtel fédéral, les nouveaux sièges des Ligues régionales et de la Fédération, le stade Demba Diop en voie de réhabilitation…
Sur le plan sportif, hormis la régularité des petites catégories (U17 et U20) au niveau des compétitions internationales, le Sénégal s’est hissé chez les Seniors à une finale de Can… 17 ans après ; en attendant le trophée continental que rêve tout un Peuple. Jamais dans l’histoire du football sénégalais une Fédération n’a eu un bilan aussi positif, surtout au niveau des finances et des infrastructures. On comprend pourquoi les «Amdy Faye et Cie» n’en parlent pas quand ils squattent les Rédactions.
Par Hyacinthe DIANDY – hdiandy@lequotidien.sn