Un nom hante la politique sénégalaise : Abdoulaye Wade. Ancien président de la République, nonagénaire actif, il avait entrepris «le sabotage de la Présidentielle» qui avait plongé le pays dans une tension latente. Finalement, il a renoncé à un combat de toute façon perdu d’avance. Jamais à court d’idées, Me Wade a en revanche sorti de son chapeau de vieil opposant une stratégie qu’il n’aurait pas adoptée s’il cherchait un mandat électif. Il ne votera pas ce dimanche. Soit ! Mais il ne délivre pas un message patriotique et civique au Peuple sénégalais qui lui a donné la divine opportunité de le diriger pendant 12 ans.

er pendant 12 ans. Cette volonté de tout changer, de peser encore sur la vie politique sénégalaise, à plus de 90 ans, traduit l’exaspération d’un homme sans ressorts, qui avait échafaudé ses plans au Qatar où vit reclus l’ex-ministre des Transports aériens, car malgré l’atmosphère passionnée que connaît une Présidentielle, il n’y a pas eu jusqu’à présent une adhésion massive à son combat. Ni les candidats ni les citoyens ne l’ont suivi dans sa tentative utopique de brûler les cartes d’électeur et les Pv. C’est le crépuscule d’une idole qui s’est couvertede boue parce qu’il  n’arrive plus à faire bouillir de rage les citoyens, trop attachés à leur liberté.

Aujourd’hui, il a trouvé une porte de sortie honorable. Cette médiation entreprise par Alpha Condé lui a permis de sauver les apparences. On ne le remerciera jamais assez pour ses combats, dont nul ne nie le caractère démocratique, ont permis l’édification d’une des sociétés les plus respectées en Afrique, mais il a décidé de brûler cette immense œuvre qu’il a accomplie au prix d’une lutte farouche pour juste remettre Wade junior sur le jeu politique. Affligeant !