Dakar accueille depuis hier la première édition du meeting Femmes africaines en communication et télévision (Fact). Une rencontre qui rentre dans le cadre de la promotion de l’autonomisation des femmes dans les médias. Elle se tiendra sur trois jours.
Durant trois jours, ce depuis hier, les acteurs de l’audiovisuel échangeront sur les programmes et projets du métier d’informer. Le thème retenu pour le meeting concernant les Femmes africaines en communication et télévision est, bien entendu, l’égalité de genres dans les programmes. De l’avis de la présidente du Fact, la journaliste Marième Selly Kane, ce rendez-vous «se veut un véritable festival de télévision qui ambitionne d’être une réponse à ce déséquilibre structurel au niveau du traitement de l’image et va convier en terre sénégalaise un échange fécond entre télévisions du nord et du sud sur les tendances et les innovations de la télévision moderne, notamment dans le programme de flux et la fiction». Marième Selly Kane estime que l’évènement «sera aussi à terme le lieu d’un marché vigoureux d’échange de programmes et de co-production et un salon des nouveaux produits de l’industrie de la télévision. Le Fact Dakar n’est pas une rencontre féministe, mais il va faire la part belle aux images des femmes, à leur sensibilité, à leurs points de vue et à leurs icones. Les nouvelles formes d’écriture offertes par le développement des Tic seront promues et vulgarisées et les opportunités de promouvoir le travail des femmes qui opèrent dans le secteur seront saisies».
En effet, au-delà de l’aspect lié à l’égalité de genres dans les programmes de télévision, les initiatrices du projet travaillent pour la promotion de l’autonomisation des femmes dans les médias. Ainsi, Marième Selly Kane et ses camarades promettent que cela va désormais être un rendez-vous annuel. Par ailleurs, le représentant du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a rappelé que «la diversité culturelle africaine est face à un danger identitaire. Face à celui-ci, vous, femmes et acteurs incontournables de l’industrie audiovisuelle, avez un grand rôle à jouer, un rôle déterminant». Mamadou Baal de renchérir : «L’avènement du numérique est là. Il ouvre un boulevard d’opportunités à une Afrique multiculturelle et diversifiée, mais pose en même temps des défis immenses, en particulier le financement, la formation des ressources humaines, la création d’un environnement économique favorable et d’un cadre juridique et réglementaire adapté. Les autorités sénégalaises et le Cnra travaillent à faire de ce dernier point une réalité intangible.»
Annoncés à l’ouverture du Fact, le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, ainsi que le ministre de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique, Abdoulaye Bibi Baldé ont brillé par leur absence. C’est finalement le directeur de la Cinématographie, Hugues Diaz, et l’administrateur de la Maison de la presse, Bara Ndiaye, qui ont présidé l’évènement.
msakine@lequotidien.sn