Le Directeur général de l’Union africaine de radiodiffusion (Uar), le Camerounais Grégoire Ndjaka, a fait le point, hier en conférence de presse, sur le processus d’acquisition et de commercialisation des Droits de retransmission des Can 2019 et 2021.

Détenteur exclusif des Droits Tv de la Can 2019, l’Union africaine de radiodiffusion (Uar) a fait face à la presse hier. D’emblée son Directeur général, Grégoire Ndjaka, a précisé que «rien ne peut se faire sans la Rts puisqu’elle fait partie des membres qui ont mandaté l’Union». Avant d’ajouter : «La Rts ne détient pas pour le moment l’exclusivité des droits. Ce qu’il faut comprendre, c’est que nous avons eu 34 mandats de nos membres pour négocier au nom de ces organismes membres. Les droits ont été donnés prioritairement à ceux qui nous ont donné des mandats.»
Prenant l’exemple du Sénégal, le patron de l’Union de préciser qu’«il est important de tenir compte de la diversité. On a plus d’une quinzaine de télévisions. On doit donc intégrer la notion de partage. C’est ce que la Caf nous demande». Sur ce chapitre, il est prévu une rencontre avec les différents responsables des médias sénégalais afin de discuter des modalités d’acquisition de ces droits sur le plan national.
La même démarche sera également adoptée auprès des autres pays concernés et disposant d’un certain nombre de chaînes privées. Et cela, sous la supervision du ministère de la Com­munication et du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). «C’est une question essentiellement de passion, qui peut attenter à l’ordre public. Nous allons travailler avec toutes les personnes qui veulent rentrer dans le jeu pour trouver une solution acceptable par tous, qui respecte les lois et règlements du Sénégal, qui respecte l’ordre public au Sénégal», a promis M. Ndajka.

Plus de 1 300 000 euros pour les droits
Quid du coût pour l’acquisition des droits ? Sur ce chapitre, dira le Directeur général de l’Uar, «il est difficile de vous dire à combien s’élève le coût parce qu’il y a une hypothèse haute et une hypothèse basse. Le coût dépend d’un certain nombre de considérations», fait-il remarquer. Avant de souligner n’avoir pas encore fait le tour du continent. «Il faut savoir que c’est un coût important. Mais c’est un coût qui marque la consolidation de l’Uar.» Et le patron de l’Uar de rappeler que lors de la dernière Can en Guinée Equatoriale, «le coût était de 1 300 000 euros pour les pays qualifiés. L’Uar n’a pas pour vocation de faire augmenter les coûts. C’est pour cette raison que nous avons décidé de rentrer dans la bataille. Nous ne sommes pas des commerçants».
Seulement avec l’augmentation du nombre de matchs pour la prochaine Can qui va passer de 32 à 52, précise-t-il, «il y aura des frais additionnels pour la distribution du signal, l’organisation des matchs. Il n’y a pas de prix standard. Les droits tiennent compte de plusieurs choses. Les pays qualifiés payent plus cher que les pays non qualifiés par exemple. On tient compte aussi du Pib du pays, et même de sa situation socio-politique».

Deadline le 30 avril prochain
Au-delà de la Can, le patron de l’Uar de préciser que le package ne concerne pas seulement les deux Can 2019 et 2021. En plus de ces deux gros événements, «il y a aussi le beach soccer, le foot féminin, les compétitions des petites catégories…»
Face à l’urgence de la situation, le Dg de l’Uar se fixe comme deadline le 30 avril prochain pour annoncer les chaînes détentrices de droits pour les deux prochaines années à venir. En attendant, il a promis de faire le tour des différents médias publics, comme privés, mais aussi toutes les parties concernées avant d’annoncer les heureux bénéficiaires.

Remerciements au chef de l’Etat et au président de la Caf
Avant de conclure, le Dg de l’Uar a tenu à adresser ses remerciements au Président Macky Sall «dont la sortie médiatique historique en faveur des droits sportifs abordables, en 2016, a été le point de départ du processus». Une pensée également «au Comité éxécutif de la Caf et surtout à l’endroit de son président, Ahmad Ahmad, qui a compris les enjeux de la question des droits de retransmission et a cru au potentiel des radiodiffuseurs. Il a su déjouer les manigances pour faire triompher la compétence, l’éthique et le savoir-faire».
Fort de cela, le Dg de l’Uar promet de «traduire en actes, tous les engagements pris auprès de la Caf pour promouvoir les activités de cette organisation et développer le football en Afri­que».
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