Ousmane Sonko n’a pu tenir son meeting samedi à Saint-Louis. Pastef, qui dénonce la dispersion de sa manifestation par les Forces de l’ordre, donne sa version des faits.
«L’échec de la pitoyable tentative de monopolisation des médias du 31 décembre passé par le pouvoir a apparemment du mal à être digéré.» C’est le sentiment de Pastef/Les Patriotes après son meeting dispersé par les Forces de l’ordre à Saint-Louis samedi, en présence de son leader. Dans un communiqué, le Comité de pilotage du parti de Ousmane Sonko précise que le parti n’a pu tenir sa conférence publique, car la même place a été occupée dès 16h pour une manifestation. Cependant, poursuit Pastef, les organisateurs ont pu trouver une salle qui a été «démarchée, payée et mise à notre disposition» par le député Cheikh Bamba Dièye. «L’effet de diversion a plutôt réussi parce que le président Ousmane Sonko a pu animer tranquillement la conférence dans une salle archicomble et communiquer sur des problématiques porteuses d’enjeux pour la population locale, à savoir la brèche et ses dégâts, l’érosion côtière, la pêche, l’exploitation gazière, entre autres», détaillent les Patriotes.
Au moment où Sonko s’apprêtait à répondre aux questions du public, narre Pastef, débarque «un lieutenant de l’Armée, déclarant agir sous les ordres du colonel, et qui somme l’assistance d’arrêter immédiatement, faute de quoi il couperait l’électricité». Mais c’est l’interview accordée par le député qui a révulsé les Forces de l’ordre. «(…) Alors que le président Sonko s’apprêtait à reprendre ses propos en wolof, c’est Madame le commissaire en personne qui débarque cette fois, à la tête de la police, pour exiger l’arrêt immédiat des questions», raconte Pastef, précisant que Sonko a opposé un «refus catégorique de céder à cette pression inexorable». Au finish, Ousmane Sonko et ses camarades annoncent la poursuite de leur tournée dans les jours à venir. Du côté des Forces de l’ordre, l’on souligne que le leader de Pastef est arrivé sur la Place Pointe à Pitre à 19h, l’heure indiquée par le préfet pour la fin de son meeting qui devait débuter à 16h.