Edouard Mendy et Chelsea sont dans le dur depuis la reprise après la trêve internationale. Une mauvaise passe qui inquiète et qu’on ne peut dissocier de la situation assez confuse de l’un des clubs les plus riches d’Angleterre.

Edouard Mendy a vécu une sale soirée ce mercredi face au Real Madrid. Le portier sénégalais a encaissé 3 buts face à Karim Benzema (défaite 3-1). Le gardien a par ailleurs commis une grossière erreur sur le troisième but des Merengues.
Une performance qui survient quatre jours seulement après le naufrage face à Brentford. Edouard Mendy avait alors encaissé 4 buts dans ce match. Deux performances loin de son standing avec 7 buts encaissés en deux matchs.
Mais au-delà de la contre-performance du champion d’Afrique, c’est toute l’équipe qui est dans le dur. En effet, depuis leur succès en 8e de finale retour de la Ligue des Champions à Lille (1-2), le mercredi 16 mars, les Blues marquent le pas. Et témoigne leur défaite-surprise (1-4) à domicile face à Brentford lors de la 31e journée de Premier League.

Psychologiquement, l’équipe semble atteinte
Faut-il du coup lier cette mauvaise passe à la situation du club londonien qui recherche un repreneur depuis la «démission» de Roman Abramovitch ? C’est un pas qu’on tenterait de franchir.
En tout cas, le constat est que Chelsea va mal depuis un certain temps. Une situation qui fait suite aux problèmes rencontrés par Roman Abra­movich avec le royaume anglais à cause de sa proximité avec Vladimir Poutine. Psychologi­quement, l’équipe de Mendy semble atteinte et cela dépeint sur tout l’effectif confronté aussi à des problèmes financiers. En effet, l’un des clubs plus riches d’Angleterre est aujourd’hui obligé de jongler pour payer ses salaires.

690 000 euros de salaires chaque semaine à Chelsea
Faut noter que les avoirs et comptes bancaires de Abramovich ont été gelés au Royaume-Uni, en Europe mais aussi aux Etats-Unis en raison de sa proximité avec Vladimir Poutine, Président russe à l’origine de la guerre. Selon Page 6 mais aussi le New York Post, Abramovich aurait alors fait appel à ses riches amis américains, dont certains de Hollywood, Wall Street et du monde de la technologie, pour lui prêter un million de dollars (920 000 euros) chacun afin de le maintenir à flots. Une aide qui lui permettrait notamment de régler les 690 000 euros de salaires hebdomadaires à verser.
Ces proches seraient majoritairement réfractaires à faire un geste envers une personne ciblée de près par les autorités. «Roman demande à certains de ses amis puissants les plus proches de le laisser emprunter un million de dollars (920 000 euros), a ainsi confié une source à Page 6. Il dit qu’il n’a jamais manqué la paie de son personnel, qui est de 750 000 dollars (690.000 euros) par semaine, et avec ses avoirs gelés, il ne peut pas payer son personnel. Il a tendu la main au producteur et réalisateur hollywoodien, Brett Ratner, et à la famille Rothschild, parmi tant d’autres, pour obtenir de l’argent, mais -bien qu’ils soient bons amis avec Roman-, ils n’ont pas accepté de lui donner de l’argent parce qu’ils ne l’ont pas en liquide ou parce qu’ils ne connaissent pas les répercussions en vertu du droit international», précise la source.
Propriétaire et président de Chelsea, Abramovich a aussitôt démenti avoir emprunté de l’argent à des amis milliardaires américains pour payer les salaires des employés, des joueurs et du staff des Blues. Ces informations sont «fausses», selon le représentant de l’homme d’affaires dans des propos rapportés par le site britannique City AM, spécialisé dans la finance.
En attendant que le club retrouve une garantie financière, les joueurs et leur coach devront trouver une solution sur le terrain. Et on pense déjà à la prochaine sortie de la bande à Edou Mendy ce samedi contre Southampton. Un match comptant pour la 32e journée de Premier League et qui sera forcément scruté. Avant le déplacement périlleux à Madrid, la semaine prochaine.
hdiandy@lequotidien.sn