La délégation du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (Pacasen) était à Diourbel pour sensibiliser les responsables des collectivités territoriales bénéficières du département éligibles à ce fonds. Sous l’œil de la Banque mondiale et l’Afd, les critères sont très stricts.
Le respect de la législation dans les domaines des marchés publics, en termes notamment de publication des délibérations, a été au cœur des échanges lors de la rencontre de partage entre les représentants des collectivités territoriales et les responsables du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (Pacasen). Car, ce respect constitue un critère fondamental que les collectivités territoriales doivent prendre en compte pour pouvoir obtenir une dotation complémentaire. Le chef de projet à l’Agence française de développement (Afd), Louis Antoine Souchet, a, aussi, rappelé aux collectivités territoriales, bénéficiaires du Pacasen dans la région de Diourbel, l’importance du respect des procédures afin de pouvoir bénéficier des financements. De son côté, le chargé de programme à la Banque mondiale (Bm) a réaffirmé l’engagement de cette institution financière à œuvrer à une bonne compréhension du Pacasen. D’après Salim Salah Rouhana, la Bm est disposée à travailler avec les collectivités territoriales afin de les aider à réussir l’exécution optimale des transferts de ressources et à augmenter leurs performances au grand bonheur des populations.
Selon le Secrétaire général de l’Agence de développement municipal (Adm), le Pacasen est un outil que le gouvernement du Sénégal a mis en place pour soutenir la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation et renforcer le développement de leur capacité de gouvernance et de financement. Mamadou Wade précise : «C’est un programme quinquennal (2018-2023) financé à hauteur de 130 milliards de francs Cfa par l’Etat du Sénégal, la Banque mondiale et l’Afd au profit de 123 communes du Sénégal.» A en croire M. Wade, la territorialisation est une option irréversible du chef de l’Etat qui permet de replacer les communes au centre du développement. «Aujourd’hui, dit-il, il est inconcevable de penser qu’un pays peut se développer sans l’apport de ses collectivités territoriales. Dans le cadre du Pacasen, il est prévu un certain nombre de réformes structurantes notamment la réforme des fonds d’équipements des collectivités territoriales.» Ce qui est, aujourd’hui, une réalité, précise-t-il. «Par cette réforme, les collectivités vont bénéficier davantage de ressources. Tous les ans, l’Etat s’est engagé, à travers le Pacasen, à augmenter considérablement les ressources dédiées aux collectivités territoriales à travers le fonds d’équipement des collectivités territoriales mais aussi à travers le fonds de dotation de la décentralisation. Ainsi, l’Etat tient à encourager l’intercommunalité en soutenant les projets structurants», insiste M. Wade.
Il rappelle que le Pacasen est aussi un programme très transversal et très intégré qui prend en charge beaucoup de préoccupations. «La première, a-t-il dit, est le relèvement du niveau d’équipement des collectivités territoriales par la construction d’infrastructures de base. Le second axe est le renforcement de leur capacité d’intervention pour mieux assumer les missions qui leur sont dévolues à travers le Code général des collectivités territoriales qui sont des missions extrêmement importantes, qui visent à satisfaire les aspirations des populations. Donc cela permettra aux communes d’améliorer considérablement leurs ressources financières», a-t-il indiqué.
Correspondante