L’artiste ivoirien Meiway a offert samedi dernier un savoureux show au dîner-gala de Emma style. En clôture de la 7e édition de cet évènement de mode, «Le professeur Awolowoh» a assuré une reprise de ses classiques au grand bonheur du public. En presque 30 minutes de prestation, le «Zoblazo» a enflammé la salle au point que certaines dames se sont improvisées choristes, livrant une collection de déhanchement avec pour refrain à la bouche : «On a gagné» ou encore «Tu es ma chérie, ma chérie préférée…». A sa descente de scène, «Le 13e apôtre», comme on le surnomme encore, a répondu à nos interpellations malgré son essoufflement.
Quelles sont vos impressions en voyant l’enthousiasme du public sénégalais à reprendre vos morceaux ?
Ecoutez ! Ce n’est jamais facile de se produire devant un public étranger. C’est toujours un challenge d’affronter ce public là, mais quand on sort de scène dans ces cas-là comme aujourd’hui, on est tout à fait soulagé. On est surtout soulagé d’avoir tiré son épingle du jeu, comme diraient les sportifs. Ça s’est plus ou moins bien passé. On s’est très bien amusé et le public a été très réceptif.
Pourquoi on ne vous retrouve sur scène à Dakar qu’à l’organisation du Emma style show ?
Emma style, cela fait 3 éditions et chaque fois c’est la même ferveur. Je crois qu’on a réussi autour de Emma à fonder une famille qui s’est agrandie aujourd’hui. C’est autour de cette grande famille qu’on se réunit chaque fois et cela donne cet évènement. Ça s’est très bien passé cette année encore et j’espère que je serai là une prochaine fois.
A quand un grand show de Meiway pour le public dakarois ?
Quand vous allez l’organiser. Dès qu’un organisateur m’invite, met toutes les conditions en place et tout le schéma en place, tout l’environnement adéquat, ça sera un bonheur de venir faire une prestation pour le public dakarois. Ce fut le cas par exemple au Fesman il y a quelques années. Si vous l’organisez, ce sera avec plaisir que je vais venir.
Parlez-nous rapidement du dernier album qui fait votre actualité…
Illimitic c’est le 12ème album de ma discographie qui est sorti depuis septembre dernier. Il se comporte très bien depuis qu’il est sur le marché. On a fait plusieurs concerts qui ont très bien marché, notamment celui-là. Le prochain concert, c’est à Paris dans une semaine exactement. Il y a un bon engouement. Ça tourne. Cela veut dire qu’il y a de bons retours et c’est tout bénéfique pour le travail qu’on a accompli. Au menu de ce nouvel album intitulé Illimitic, il y a les grands tubes de mon répertoire qui ont fait bouger les gens en Afrique et à l’étranger.
Vos déhanchements sur la musique Zoblazo ne changent pas malgré trente années de carrière. Quel est votre secret ?
(Rire) C’est ce que vous dites, non. On n’est pas si jeune que ça et forcément ça laisse des traces. Là j’ai un peu de courbature après ce show. C’est l’âge. On fait une musique qui est tellement énergique que forcément, à un certain âge, on commence à le ressentir dans le corps, le physique. Mes performances sont de moins en moins bonnes à mon avis. Je peux mieux faire. Mais n’empêche que la persévérance dans le travail avec mes danseuses me permet de me maintenir physiquement.
Avez-vous à l’idée des projets de featuring ou de duo avec des artistes sénégalais pour vous essayer à notre mbalax national ?
Ça serait du bonheur. Ce serait un vrai bonheur de faire un featuring avec un artiste sénégalais. Vous savez, on fait un métier qui est formidable, où l’adversité n’existe pas. En musique, on ne fait jamais de combat. Au contraire on fait des duos et pas des duels. Donc ça serait un bonheur de travailler avec des artistes sénégalais. Pourquoi pas ? Cela m’est rarement arrivé. On s’est souvent retrouvé sur des scènes pour faire des concerts, mais je n’ai jamais été dans des studios avec un artiste sénégalais pour réaliser un son. Non ! J’espère qu’un jour ça arrivera. J’aime bien le mbalax et le Sénégal. Je suis très proche du Sénégal. Je connais la culture sénégalaise et donc ça sera un bonheur de m’en inspirer.