Après le comportement de l’un des vigiles qui a braqué une arme sur des parlementaires en visite à Djilakh, la Sedima a décidé de rompre le silence en exprimant «sa peine suite à l’incident qui s’est produit» au niveau de sa ferme de Ndingler-Djilakh. «Un groupe de parlementaires s’est rendu à la ferme Sedima de Djilakh dans l’après-midi du dimanche 12 juillet 2020. L’agent de sécurité, qui n’était pas avisé de leur arrivée, s’est opposé à leur présence à l’intérieur du périmètre dont il est le gardien. En effet, le Groupe Sedima n’a jamais été informé de cette visite», s’explique la direction du groupe dans un communiqué. Elle regrette ce qui s’est passé : «Si elle était informée de la démarche des parlementaires, elle aurait donné toutes les instructions utiles. Le Groupe Sedima condamne tout acte de violence, de quelque nature qu’il soit, d’où qu’il vienne.»
Les députés Mame Diarra Fam, Mamadou Diop Decroix, Abdoul Aziz Diop, Mor Kane ont connu un dimanche cauchemardesque. Après la marche des populations de Djilakh, les parlementaires étaient venus s’enquérir de la situation qui prévaut dans ce village, mais aussi évaluer le problème foncier, qui alimente les débats ces derniers jours et qui oppose Babacar Ngom aux villages de Djilakh et de Ndingler.
Sur place, l’un des gardiens du domaine de la Sedima leur a intimé l’ordre de rebrousser chemin avant de braquer son pistolet. Tétanisés par ce comportement, ils ont porté plainte au niveau de la Brigade de gendarmerie de Mbour.