Comment accueillir l’investissement massif de l’Arabie saoudite dans le football ? Bien, lorsque cela permettait aux clubs de dégraisser des effectifs pléthoriques tout en encaissant de belles indemnités de transfert. Moins bien, lorsque ces mêmes clubs ont l’impression qu’on vient marcher sur leurs platebandes. Si le grand public reste circonspect face à cet investissement massif et surtout face à l’intérêt encore relatif de la Saudi Pro League, les dirigeants des clubs européens s’en sont mis plein les poches.
Le Psg a pu vendre Neymar pour un peu plus de 90 M d’euros, c’est presque inespéré. Les transferts aux sommes folles se sont enchaînés, pour des joueurs parfois sur la fin, des joueurs moyens, mais aussi quelques réelles stars. Al-Hilal, Al-Ittihad, Al-Nassr et Al-Ahli, les quatre principaux animateurs du championnat saoudien, ont dépensé sans compter, la palme revenant à Al-Hilal et ses 330 M d’euros déboursés.

Déjà des doutes au sein de l’Eca
De quoi se frotter les mains pour les clubs européens, à moins que… Au cours de l’Assemblée générale de l’Association des clubs européens (Eca), qui s’est tenue à Berlin de mercredi à jeudi, selon The Guardian, des inquiétudes auraient été soulevées par plusieurs participants, au sujet des garanties de paiement et des armes à disposition pour se défendre au cas où les clubs saoudiens n’honoraient pas leurs engagements. Comme si les clubs européens se réveillaient brutalement…
Et si les ponts d’or promis n’arrivaient jamais ? Eh bien, la Fifa veillerait à faire respecter les engagements aux clubs saoudiens. Cependant, la bulle spéculative née de ce mercato estival, qui a profité à beaucoup, a-t-elle des chances d’exploser ? Les montants des transferts sont échelonnés sur plusieurs années, et les clubs européens s’inquiètent un peu quant à la tenue des engagements. Reste à savoir comment l’Arabie saoudite va accueillir cette forme de défiance…
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