Le premier protecteur des arts et des lettres, le Président Macky Sall, a eu la bonne inspiration de conserver l’aéroport international de Dakar dans le patrimoine commun, matériel et immatériel. Contrairement au Président Abdoulaye Wade qui voulait en faire un centre d’affaires anonyme, le nom de Léopold Sédar Senghor allait disparaitre de la mémoire collective sur une porte d’entrée du Sénégal, si l’aéroport international Blaise Diagne était fonctionnel durant le magistère du pape du Sopi. Cette vaine entreprise de délocalisation, était une façon subtile d’effacer le nom du poète-Président de la mémoire collective et de le remplacer par Blaise Diagne, dans l’unique objectif que le premier député noir, libéral et assimilationniste, serve de modèle aux générations futures, alors que Senghor socialiste, était ancré dans les valeurs traditionnelles africaines ancestrales…(En té­moigne le dernier article du Président Abdoulaye Wade sur Blaise Diagne son modèle).
En ce jour du souvenir à la mémoire de Léopold Sédar Senghor, les Africains authentiques et hommes de culture saluent cet acte de haute portée du Président Macky Sall, en maintenant l’aéroport Léopold Sédar Senghor dans le patrimoine historique, acte qui va éminemment dans le sens de la protection arts et lettres, une de ses plus importantes missions sacerdotales. En effet, le Président Senghor disait «la culture est au début et à la fin du développement» et, il ajoutait que si on devrait retenir quelque chose de lui après sa disparition, il aurait préféré sa poésie, par rapport à la politique, notamment.
Merci donc au Président Macky Sall, en ce jour du souvenir, d’avoir su perpétuer, de façon concrète, la mémoire de Senghor pour une porte d’entrée du Sénégal, devant des tentatives hostiles. Nous nous souvenons du projet du Président Wade, en son temps, de changer l’hymne national du Sénégal, qui était une autre stratégie d’effacer Senghor de la mémoire collective.
Merci aussi à tous les héritiers spirituels de Senghor, tels Ousmane Tanor Dieng, Mous­tapha Niasse, Makhily Gassama, Amadou Lamine Sall et tant d’autres sénégalais et citoyens de ce monde et, Dieu sait qu’ils sont nombreux, d’œuvrer inlassablement pour la préservation du legs.
Nous ne cesserons jamais de le dire, Senghor était avant tout un humaniste exceptionnel, faisant partie des grands de ce monde. Nous devrons dire, un homme multidimensionnel dont le souci majeur était le développement intégral de l’homme, de tout l’homme et de tous les hommes, lequel souci majeur a justifié son engagement militant pour la cause pan humaine, par l’écrit, par le verbe et par l’action.
Kadialy GASSAMA
Economiste
Rue Faidherbe X Pierre Verger
Rufisque