Hier mercredi, la Cour d’appel de Saint-Louis a rendu son verdict concernant le recours en annulation d’un bureau de vote et de l’élection des adjoints au maire déposé par le parti Ipd de Ibrahima Abou Nguett. L’adversaire du maire Aboubacry Sow a été débouté pour la première requête, mais l’annulation de l’élection des adjoints au maire a été validée par le Tribunal pour non-respect de la parité.Par D. NIANG –

Deux mois après les élections locales, la commune de Méri n’a pas encore tourné la page. Pour cause, le bureau numéro 4 de la localité de Méri avait été considéré comme plein d’irrégularités par le camp du principal adversaire du maire, Ibrahima Abou Nguett. De surcroit, lors de l’élection de ses adjoints, le maire Aboubacry Sow a été suivi par trois hommes. A l’époque, le non-respect de la parité dans le Bureau municipal avait fait beaucoup de bruits et le maire avait donné sa version des faits dans les colonnes du journal Le Quotidien. Ses adversaires, notamment Ibrahima Abou Nguett et un responsable de Benno bokk yaakaar dont le maire a dirigé la liste, ont déposé un recours en annulation des résultats du bureau cité plus haut, ainsi que de l’élection du Bureau municipal.
La Cour d’appel de Saint-Louis a, hier mercredi, donné raison aux adversaires du maire en ce qui concerne l’annulation de l’élection des adjoints pour non-respect de la parité, mais les juges maintiennent la validité des résultats du bureau de vote numéro 4 de Méri. Pour le camp du candidat de l’Ipd battu par le maire sortant et du candidat de Benno bokk yaakaar, le Droit a été dit car le respect de la parité est inscrit dans les lois et règlements du pays, surtout dans les Assemblées électives.
Présents au Tribunal de grande instance de Saint-Louis lors du délibéré, le maire Aboubacry Sow et ses avocats ont déclaré prendre acte de la décision, mais l’édile de Méri ne compte pas lâcher l’affaire. Il a confié la suite qu’il entend donner à l’affaire : «Après une longue discussion avec mes avocats, je vais interjeter un appel auprès de la Cour suprême.» En attendant, trois jours après l’installation des commissions du Bureau municipal, c’est toute une commune qui est suspendue à l’attente de la dernière décision de Justice.
Correspondant