La situation sécuritaire entre Israël et la Palestine continue à se dégrader. Présidant le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du Peuple palestinien, Dakar appelle à la désescalade et rappelle son attachement à l’avènement d’un Etat palestinien viable.Par Ousmane SOW

– La situation politico-sécuritaire reste explosive à Jérusalem, qui enregistre des scènes de violence depuis plusieurs jours. Le Gouvernement du Sénégal, qui préside le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du Peuple palestinien, se dit «gravement préoccupé» par la situation qui prévaut à Jérusalem-Est. Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, l’Etat du Sénégal «condamne le recours à la violence sous toutes ses formes et appelle à la retenue et à la désescalade». Il réitère également, «son attachement à l’avènement d’un Etat palestinien viable» et qui coexisterait avec l’Etat d’Israël, chacun à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues. Un peu partout au Sénégal, les sermons de la Korité ont porté sur ce qui passe sur l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, qui cristallise la crise actuelle.
Il faut noter que cette escalade de la violence a été provoquée par la volonté de l’Etat hébreu d’expulser de familles palestiniennes à Jérusalem-Est.
Jusqu’ici, les frappes israéliennes sur la ville de Gaza et tirs de roquettes palestiniennes sur Israël continuent de plus belle, malgré l’appel au calme de la Communauté internationale. Même si des milliers de fidèles se sont rassemblés dans le calme hier sur l’Esplanade des Mosquées pour la prière de l’Aïd-el-Fitr. Toutefois, le quartier voisin de Sheikh Jarrah, où des familles palestiniennes risquent l’expulsion au profit de colons israéliens, est resté bouclé par la police.
Dans le même temps, Benjamin Netanyahu est déterminé à mener les bombardements jusqu’au bout, «jusqu’à affaiblir les capacités militaires» du Hamas, rapporte Rfi. Israël a poursuivi ses frappes aériennes sur la bande de Gaza. Des locaux liés aux opérations de «contre-renseignement» du Hamas et la résidence de Iyad Tayeb, un commandant du mouvement, ont été touchés mais aussi des tours des dizaines d’étages, qui hébergeaient des bureaux, des banques, des entreprises, des voitures et des maisons. Le dernier bilan du Hamas, communiqué hier jeudi, faisait état de 83 morts, dont 17 enfants, et 487 blessés. Côté israélien, sept personnes, dont un enfant de 6 ans, sont décédées.
Stagiaire