Mettre fin au huis clos meurtrier guinéen

Depuis l’accession du régime du Président Alpha Condé au pouvoir, la Guinée vit au rythme de turbulences politiques, ponctuées par des répressions sauvages contre les militants de l’opposition. En sept ans de pouvoir, on dénombre plus de 90 tués, essentiellement des jeunes, à l’occasion de manifestations politiques. La mauvaise volonté récurrente du régime à respecter le calendrier électoral oblige souvent l’opposition à recourir à la pression de la rue pour obtenir gain de cause. Les Forces de l’ordre prennent prétexte de la présence, lors de ces manifestations, de “provocateurs“ et de “casseurs“, pour s’adonner à de terribles exactions dans les quartiers populaires – fiefs de l’opposition, en utilisant très souvent des balles réelles.
Des citoyens désarmés sont ainsi violentés au mépris de la loi et du respect élémentaire des droits de l’Homme, sans qu’aucune forme de poursuite judiciaire ne soit déclenchée contre les auteurs de meurtres. Le huis clos meurtrier guinéen n’a que trop duré ! Le silence assourdissant de la Communauté internationale, y compris les organisations de défense des droits de l’Homme, doit être définitivement rompu. Le régime de Alpha Condé doit être rappelé à l’ordre avant qu’il ne soit trop tard, car la persistance de cette répression féroce impunie contre des civils désarmés risque de provoquer dangereusement des réflexes d’autodéfense. Une guerre civile dévastatrice menace réellement ce pays voisin. Toutes les bonnes volontés, soucieuses de la stabilité de la Guinée, doivent se mobiliser afin de mettre fin au cycle de violence qui s’abat sur la jeunesse guinéenne. Avant qu’il ne soit trop tard…
Le Comité de Défense des droits de l’Homme