Après le court épisode Matthieu Udol, une nouvelle grève touche le Fc Metz. Le club a gardé le secret toute la semaine, mais l’absence de Cheikh Tidiane Sabaly (26 ans) -annoncé dans le groupe face à Lyon, mais pas du voyage dans le Rhône- n’est pas seulement liée à une blessure.

Officiellement déclaré «touché à un genou» par son entraîneur Stéphane Le Mi­gnan, l’attaquant international sénégalais a en réalité arrêté de s’entraîner dès lundi dernier pour faire décanter sa situation, alors qu’il est courtisé en Angleterre depuis plusieurs jours. Une information qu’une source proche du club a pu confirmer à L’Equipe. Il était toutefois présent au centre d’entraînement de Frescaty durant toute la semaine, sans participer aux séances.

Artisan majeur de la remontée des Grenats en Ligue 1, avec 15 buts marqués en 37 matchs, l’international sénégalais (4 sélections, 1 but) est en fin de contrat en juin prochain et espère profiter de sa belle dernière saison pour exporter ses talents vers un nouveau défi.

Son club, depuis 2018, espère en tirer environ 5 millions d’euros, une somme qui a pour l’instant refroidi les prétendants dont Middlesbrough, engagé en Championship et avec qui il s’est mis d’accord. Porteur du brassard de capitaine face à Strasbourg (0-1) lors de la 1ère journée, Sabaly espère désormais qu’une issue positive sera rapidement trouvée avant la fermeture du mercato, le 1er septembre au soir. Metz a donc composé sans lui, mais avec son capitaine, Gauthier Hein, de retour de suspension contre Lyon, large vainqueur 3-0 face aux Grenats.

Frédéric Arpinon : «Ce n’est pas lui qui commande !»
Le directeur sportif du Fc Metz, quant à lui, n’apprécie pas du tout le comportement de l’attaquant sénégalais, qui a décidé de boycotter les entraînements pour forcer son départ vers l’Angleterre.

«Les joueurs ne vont pas prendre le club en otage. Il faut que tout le monde sache que ce n’est pas lui qui commande. Il est sous contrat. Quand il l’a signé, personne ne lui a mis un couteau sous la gorge. Aujourd’hui, il fera ce que le club décidera. S’il veut continuer à faire la grève, très bien. Mais il ne partira pas tant que le club n’y trouvera pas son compte.»
Avec L’Equipe