Le ministère de la Femme, de la famille, du genre et de la protection des enfants (Mffgpe) et ses différents partenaires ont procédé hier à la validation technique de la Lettre de politique sectorielle de développement (Lpsd) pour la période 2022-2026. Ce document, qui prend en charge l’ensemble des préoccupations de ces différentes franges de la société, a été réalisé de façon «participative» et «multisectorielle», avec l’implication de tous les ministères, de la Société civile et des partenaires techniques et financiers comme le système des Nations unies.Par Ousmane SOW

– A l’instar des pays qui ont connu l’émergence, le Sénégal tient à l’épanouissement de la femme, de la famille, de l’enfance et des groupes vulnérables. Il les met au cœur de ses objectifs prioritaires. Si le projet est porté par le ministère de la Famille, sa réalisation im­plique tous les secteurs qui interviennent dans la concrétisation des ambitions du chef de l’Etat en faveur de la famille, de la femme et aussi des enfants. Hier, un atelier de validation technique de la Lettre de politique sectorielle de développement (Lpsd) a réuni, à Dakar, les différents acteurs du secteur. Et l’élaboration de la Lpsd s’inscrit, selon Mame Ngor Diouf, Secrétaire général du Mffgpe, dans le cadre des exigences de la réforme de l’Uemoa portant sur les finances publiques. «L’élément majeur à retenir dans le cadre de cet exercice conformément à notre nouveau système de planification, c’est la dimension sectorielle et non ministérielle», soutient M. Diouf. Il précise  sa pensée : «A travers cet exercice, les membres du comité de pilotage, les partenaires, la Société civile, qui ont contribué à élaborer ce document de référence qui définit le cadre des actions du ministère pour les prochaines années, vont essayer de consolider les diagnostics du secteur afin de bâtir une nouvelle vision pour la famille sénégalaise, les enfants et la femme en termes d’épanouissement, de promotion et de protection.»
Par ailleurs, M. Diouf souligne également que la Lettre de politique sectorielle n’a pas oublié de noter les faiblesses, opportunités et menaces qui pèsent sur le secteur. Que faire pour améliorer ce document ? Cheikh Tidiane Ba, fonctionnaire du système des Nations unies et représentant des partenaires techniques, a demandé à savoir si le processus d’élaboration de la seconde génération de la politique sectorielle de développement s’inscrit bien dans l’orientation de la nouvelle loi 41-2021 relative au système national de planification. Il a sollicité l’évaluation du programme, qui va lui permettre d’avoir une meilleure vision des progrès réalisés, tout en exhortant le ministère à finaliser le cadre de performance de la Lpsd. «Nous nous sommes rendu compte qu’il y a un effort de renseignement de l’ensemble des indicateurs, mais il y a beaucoup d’indicateurs qui n’ont pas de situation de référence, de cible», note Cheikh Tidiane Ba.