Microfinance islamique : Le Promise fin prêt à démarrer ses financements

Le Programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal (Promise) va démarrer ses activités de financement des jeunes et des femmes qui sont ses principales cibles.
Le cadre règlementaire qui régit le programme et les ressources sont enfin définis. Selon la Coordonnatrice nationale du Promise, tous les acteurs de l’écosystème qui interviennent dans le cadre du projet ont été encadrés et les ressources disponibles du côté de l’Etat et des bailleurs. «On nous signale du côté du ministère des Finances que les ressources sont disponibles. Du côté du bailleur, il nous signale qu’il est engagé et disponible à décaisser encore. Tous les instruments sont réunis pour délivrer un produit de finance islamique», a déclaré Fatou Diané, à la première réunion du comité de pilotage du Promise tenue vendredi dernier, dans les locaux du programme.
«On est prêts à financer les jeunes et les femmes qui accepteront notre financement shariatique qui répond au norme du Sharia, mais également basé dans la rentabilité du bien», informe la coordonnatrice. En effet, souligne-t-elle, dans le financement islamique, il est impératif que le bien soit rentable, parce que les parties prenantes sont engagées à se partager aussi bien les bénéfices que les risques et pertes.
Pour rappel, le Promise est un accord de financement entre l’Etat du Sénégal et la Banque islamique de développement (Bid) pour lutter contre le chômage et l’exclusion sociale.
Le financement de ce programme s’élève à 47,6 milliards de francs Cfa, dont 34,8 milliards apportés par la Bid, 9 milliards par les Systèmes financiers décentralisés. La contrepartie de l’Etat du Sénégal s’élève à 3,8 milliards de francs Cfa.
Au vu de ses objectifs, missions et résultats attendus, le Promise apparaît ainsi comme une réponse au défi de l’inclusion financière.
«Après trois années de mise en œuvre, le Promise doit s’orienter vers l’opérationnalisation de ses mécanismes d’intervention», a invité Zahra Iyane Thiam, à la réunion du comité de pilotage Promise. Il s’agira, dans ce cadre, rappelle la ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, de mettre en place les mécanismes institutionnels et opérationnels par la mise en œuvre des diligences, notamment l’élaboration et l’opérationnalisation du Sharia board, l’identification des Systèmes financiers décentralisés (Sfd) partenaires et la formalisation du partenariat à travers la signature de conventions. S’y ajoutent l’entame du processus de développement des produits et services de microfinance islamique, la mise en place de la ligne de financement moudharaba restreinte ou encore la mise en place de la ligne de refinancement du Fonds d’impulsion de la microfinance (Fimf) au profit des Sfd, entre autres.
Pour relever les multiples défis, un budget de 19,2 milliards a été ainsi dégagé pour couvrir les activités identifiées au titre des quatre composantes du Promise.
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