A fin mars 2017, 17 institutions de microfinance demeuraient sous administration provisoire dans les Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), selon la dernière note de la Bceao sur la situation du secteur de la microfinance.
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) fait le point de la situation de la microfinance dans les Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa). Et dans sa dernière note sur la situation du secteur à fin mars 2017, l’institut d’émission commun aux 8 Etats membres de l’Umoa fait état de 17 institutions de microfinance qui demeuraient sous administration provisoire, dont quatre au Sénégal, quatre au Bénin, trois au Mali, deux en Guinée-Bissau, une au Burkina, une en Côte d’Ivoire, une au Niger et une au Togo.
A fin mars 2017, relève la Bceao, «le nombre d’institutions de microfinance dans l’Umoa s’est établi à 649. L’accès des populations aux services financiers offerts s’est élargi. Le nombre de bénéficiaires des prestations de ces institutions est ressorti à près de 13,23 millions à fin mars 2017, contre 11,8 millions à fin mars 2016».
Montant des dépôts collectés établi à 1 166,6 milliards
L’analyse des indicateurs d’intermédiation des Systèmes financiers décentralisés (Sfd) de l’Umoa, note le document, «laisse apparaître une évolution relativement positive. A fin mars 2017, le montant des dépôts collectés s’est établi à 1 166,6 milliards de francs Cfa contre 1 025,6 milliards de francs Cfa une année auparavant, soit une hausse de 13,7%. Par pays, les dépôts ont enregistré une hausse en Côte d’Ivoire de 23,3%, au Sénégal 19,6%, au Burkina 12,4%, au Mali 9,7%, au Togo 7,8% et au Bénin 1,8%». En revanche, souligne-t-il, «une baisse de 50,8% a été notée en Guinée-Bissau et de 8,8% au Niger. Le montant moyen des dépôts par membre s’est établi à 88 mille 686 francs Cfa à fin mars 2017 contre 87 mille 065 francs Cfa un an plus tôt. Pour l’ensemble des Sfd de l’Union monétaire ouest africaine, le total des dépôts collectés représente 6,9% du total des dépôts détenus par les établissements de crédit de l’Union contre 6,7% à fin mars 2016».
L’encours des crédits en hausse de 18,9%
S’agissant de l’encours des crédits des Sfd de l’Union monétaire, indique l’institut d’émission, «il a progressé de 18,9% par rapport à son niveau de fin mars 2016, pour ressortir à 1 095,3 milliards de francs Cfa à fin mars 2017. Les hausses enregistrées ressortent à 43,9% en Côte d’Ivoire, 29,9% en Guinée-Bissau, 20,9% au Sénégal, 14,2% au Mali, 12,5% au Burkina, 12,2% au Togo, 10% au Niger et 3,3% au Bénin. L’encours moyen des prêts par membre a progressé, en ressortant à 83 mille 263 de francs Cfa à fin mars 2017 contre 78 mille 178 francs Cfa à fin mars 2016. Pour l’ensemble du secteur, l’encours des crédits représente 7% des crédits accordés par les établissements de crédits de l’Union monétaire ouest africaine contre 6,6% à fin mars 2016».
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