(Envoyé spécial au Burkina Faso) – On célèbre cette année le 10e anniversaire du décès de Sembène Ousmane. Que prévoit la direction de la Cinématographie pour lui rendre hommage ?
Pour la commémoration des dix ans de Sembène Ousmane, nous sommes en collaboration avec les universitaires, parce qu’il y a des initiatives qui nous ont été soumises, notamment le Cercle des amis de Sembène, regroupé autour de Adja Maï Niang. Et à Ziguinchor, l’Université Assane Seck nous a conviés à participer au comité d’organisation de la commémoration de ses 10 ans.
Cela nous honore que des initiatives partent des universitaires, des professionnels. Quand l’Etat le fait, ça n’a toujours pas la portée escomptée. Mais que des universitaires s’en approprient, nous, nous allons jouer avec eux, notre partition. Jouer notre partition voudrait qu’on réalise avec eux des initiatives qui resteront dans la durée. Et avec l’université de Ziguinchor, nous sommes en train de voir comment faire pour que l’œuvre cinématographique de Sembène soit revisitée et vécue tous les jours.
Quelles seront ces initiatives pérennes ?
Déjà à l’université Assane Seck de Ziguinchor, ils sont en collaboration avec la direction de la Cinématographie, une initiative noble : faire de la maison familiale de Sembène un musée. Il y a également un projet d’érection d’un monument Sembène à Ziguinchor.
Au retour du Fespaco, nous allons encore en discuter avec le maire de la ville, pour qu’à Ziguinchor, la terre natale de Sembène, nous puissions commémorer comme il se doit, les 10 ans de décès de ce grand homme.
A Dakar, il est prévu également un certain nombre d’activités de réflexion sur l’œuvre et la personne même de Sembène. Là aussi, nous comptons jouer notre partition, afin que tout ce qui se fait dans les colloques sur Sembène et autres grands noms du cinéma, nous puissions les publier. On a tellement fait de colloques, de rencontres, mais tout cela s’oublie vite. Donc nous voulons soutenir comme nous l’avons fait avec le livre de Maguette (Mag Maguette Diop), pour que la postérité puisse retenir l’histoire…