Micr’Overt… Bakary Sarr, secrétaire d’Etat à la culture, aux Icc et au patrimoine historique «Le Fopica doit s’améliorer dans la manière d’accompagner les acteurs»

Présent aux derniers jours du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), le secrétaire d’Etat à la culture, aux Icc et au patrimoine historique, Bakary Sarr, a salué la forte présence sénégalaise au Fespaco et promis le renforcement des dispositifs de soutien dont le Fopica notamment.Le Sénégal a été particulièrement bien représenté à cette édition du Fespaco, avec plus de 20 films. Pour le secrétaire d’Etat à la culture que vous êtes, comment est-ce que vous vous sentez en venant ici ?
Dès que je suis arrivé, c’est le constat que j’ai fait : la présence du Sénégal, l’image du Sénégal et aussi la qualité du travail que le Sénégal est en train d’abattre dans le marché, dans l’espace africain. C’est toute une fierté et cela entre aussi dans le cadre des grandes orientations des autorités : valoriser davantage la destination Sénégal, le patrimoine culturel du Sénégal, mais également la productivité audiovisuelle, cinématographique du Sénégal qui est déjà très connue dans le monde. Mais le secteur, les acteurs doivent être renforcés davantage, en termes d’accompagnement, de facilitation également dans leur expression et leur carrière.
Et cette présence massive, c’est un peu le résultat du Fopica qui a été mis en place il y a quelques années. Qu’est-ce qui est prévu pour son renforcement ?
C’est à plusieurs niveaux. Le Sénégal a porté des identités remarquables, le passé cinématographique du Sénégal, les grands prix que le Sénégal a remportés, le travail que ce cinéma sénégalais a porté dans la structuration et la valorisation du cinéma africain, c’est le premier aspect. Le deuxième aspect, c’est le rôle que le Fopica joue, cette structure de l’Etat qui accompagne les cinéastes. C’est la pertinence de ce financement et ce que ça apporte en termes d’accompagnement dans le développement de la créativité et dans la qualité des films. Et nous, Etat du Sénégal, prenons conscience justement de la pertinence de ce fonds et travaillons à accompagner davantage, à améliorer le cadre et certainement à augmenter le fonds dans une meilleure portée vers les acteurs. Et donc c’est cela aussi qui a permis de booster la créativité et répandre au niveau international, l’objectif et le travail que l’Etat du Sénégal est en train de faire pour l’accompagnement du secteur. Je pense qu’il y a d’autres pays qui aussi souhaitent mettre en place un modèle comme le Fopica pour accompagner la production cinématographique et audiovisuelle. Et cela, c’est tout à l’honneur de l’Etat du Sénégal. Et nous comptons avec la dynamique, sur la créativité de la jeunesse, des grandes figures, des identités remarquables pour porter ce fonds à un niveau beaucoup plus amélioré. Cela s’inscrit justement dans cette Vision Sénégal 2050, et la Stratégie nationale de développement 2025-2029 adossée à ce référentiel. Et c’est ce nouveau cadre, ce nouveau paradigme, qui incite à une meilleure souveraineté dans ce que nous faisons, mais également dans le cadre de la créativité, faire en sorte que les créateurs puissent produire des images, des œuvres qui reflètent notre imaginaire collectif, nos valeurs culturelles.
Est-ce qu’on peut s’attendre à des changements pour le Fopica ?
Le Fopica est un instrument de financement, d’accompagnement. Et donc à partir de ce moment, c’est un processus et tout le travail consistera à faire en sorte que cet instrument puisse avoir les possibilités d’améliorer l’accompagnement. Et pour tout cela, c’est une dynamique qui avance, qui évolue. Ça doit s’agrandir, s’améliorer dans la manière d’accompagner les acteurs dans ce qu’ils sont en train de faire.