M. Guié, quelles sont les innovations apportées pour cette édition 2017 du Clap Ivoire ?
Cette année il n’y a pas eu d’innovations particulières, mais nous avons déployé des efforts pour améliorer ce qui existait. Il faut reconnaitre que nous vivons une crise économique. Nous sortons des difficultés, et certaines secousses reviennent de temps en temps et jouent sur les capacités financières de l’Etat. Même si les moyens ont été réduits, l’Etat a tenu à ce que ce qui a été convenu soit exécuté. C’est-à-dire nous avons réduit la taille du festival en fonction des moyens que nous avons, sans toucher à la qualité des activités. Notre ministre a mis les moyens à notre disposition pour le faire. Ce n’est pas comme l’année dernière certes, mais cette année nous allons tenir les projections dans la grande salle de cinéma de Côte d’Ivoire, Majestic Sofitel Ivoire, et l’atelier sur le doublage se fera sous forme de journée portes ouvertes dans les locaux de Côte Ouest. La particularité de cette année sera la table ronde des directeurs du Cinéma des pays membres de l’Uemoa en vue de l’harmonisation des textes réglementaires du cinéma, pour un cinéma émergent. Car s’il n’y a pas de règlements, le milieu ne sera pas assaini.
Qu’en est-il des ateliers animés par Côte Ouest ?
Au sujet des ateliers, nous avons le thème générique et le doublage qui seront traités par Côte Ouest. Il s’agit d’une structure de distribution internationale. Nous voulons, par ces deux thèmes, attirer l’attention des jeunes créateurs sur le fait que le cinéma est avant tout une industrie pourvoyeuse d’emplois et porteuse de richesses. Et donc un film quand on le créé, on doit avoir à l’idée de le vendre. Il faut aussi qu’il plaise aux gens pour qui on le crée.
Donc cette année les défis du clap Ivoire ce sont véritablement lancer ce projet d’harmonisation des textes sur le cinéma dans l’espace Uemoa et la conscientisation des jeunes réalisateurs pour un cinéma-business ?
Les défis du Clap Ivoire, c’est de faire en sorte que nos réalisateurs, les jeunes aient leurs place dans ce cinéma. Le second c’est de sortir le cinéma du «sous-traitement» dans lequel il vit. Le cinéma est une industrie. Regardez le Nigeria, les Etats-Unis, ce sont des pays dont le Pib repose essentiellement sur le cinéma. En Afrique, le Nigeria est devenu le premier grâce à son cinéma. Le cinéma est un grand accompagnateur de l’économie. Pourquoi ne pas faire en sorte que l’on converge vers une harmonisation de nos textes. La table ronde dont j’ai évoqué le thème plus haut sera dirigée par Charlemagne Koffi, qui a déjà repris tous les textes qui existent, pour que la table ronde fasse le point aux Etats. Si nous réussissons avec les textes, des métiers nouveaux vont renaitre et une véritable industrie sera mise en place.
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