A Nouakchott, la mer continue de rejeter des corps.
Le drame, qui s’est déroulé à la plage de la capitale mauritanienne à cause d’une forte houle, lundi dernier, continue de hanter les Nouakchottois.
Certains témoins, qui ont assisté à la tragédie, parlent d’une scène effroyable.
L’embarcation, surchargée de migrants avec des rêves d’un ailleurs meilleur, avait pris la mer depuis le Nord de la Gambie pour rallier les îles Canaries, avant de sombrer à quelques kilomètres des côtes mauritaniennes.
Bien sûr, il y avait des Gambiens, des Maliens et aussi des Sénégalais, qui ne sont pas lassés par les drames au cœur de l’Atlantique
devenu un cimetière naturel et aussi de leurs illusions.
Pour l’instant, le bilan a atteint au moins 40 morts.
2 pirogues secourues hier à Nouadhibou
Selon une source, un autre drame a eu lieu à Nouadhibou où, dans la journée, les secours ne cessaient de s’activer pour secourir 2 pirogues sénégalaises «avec probablement beaucoup de morts».
«Il faut criminaliser l’émigration clandestine pour sauver la jeunesse sénégalaise», note un interlocuteur, stupéfait par ces images de corps ensevelis dans des sacs mortuaires. «Il faut prendre de fortes décisions pour dissuader les candidats. C’est un projet vital pour le pays», ajoute une source effrayée par les images prises dans la capitale mauritanienne.
Le Quotidien publie les noms des victimes recensées lors de ce chavirement, couchées sur une feuille blanche par l’équipe des garde-côtes mauritaniens grâce à l’aide du «capitaine» de la pirogue. Il ne reste que ce souvenir.