Après celui de 1984, le Sénégal s’est doté d’un nouveau Plan minéral afin d’identifier ses potentialités dans le secteur minier. Un document qui vise principalement à attirer les investisseurs dans ce secteur.
Dans les projets prioritaires du Plan Sénégal émergent (Pse), 6 relèvent du secteur minier. Afin d’attirer les investisseurs, le gouvernement veut connaître les potentialités du pays en ressources minérales et énergétiques. Dans le cadre d’un atelier de partage organisé hier, il a été présenté un nouveau Plan minéral afin d’actualiser les connaissances géologiques et minières du Sénégal et de promouvoir le secteur minier. Fruit d’un partenariat entre le ministère de l’Industrie et des mines et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), notamment le département de Géologie et l’Institut des sciences et de la terre (Ist), le Plan minéral actualisé comporte 3 parties, à savoir les formations cristallophylliennes du Sénégal oriental, la géologie des bassins sédimentaires du Sénégal et les fiches programmes des ressources minérales.
Ce nouveau plan va permettre à l’administration minière de faire des planifications à 3 niveaux. Il s’agit des travaux à effectuer pour une meilleure connaissance des ressources minérales du pays en insistant sur leur classification par ordre de priorité, d’une meilleure gestion des ressources minérales en se fondant sur les usages de chacune d’elle en tenant compte de leurs caractéristiques, et de l’occupation du sol en tenant compte des potentiels projets.
Cependant, le nouveau plan n’a pas déterminé la quantité de ressources minérales du Sénégal. «Ce sont des résultats qui portent sur tout ce qui est potentialité minière du Sénégal aussi bien pour la cartographie, leur localisation et la qualité des substances. Egalement, on peut arriver à montrer une distribution géographique de ces substances au niveau du Sénégal. Il s’agit de dire que telle roche correspond à tel minerai. Actuellement au niveau du Sénégal, on a une idée des potentialités minières et de leur qualité», souligne Pr Papa Malick Ngom, président du Groupe des experts de l’Ucad.
D’après lui, le pays dispose d’une bonne potentialité minière et qu’il «reste juste à continuer à faire des recherches pour aller beaucoup plus loin».
Pour sa part, le gouvernement salue la mise en place de ce nouveau plan, 33 ans après le dernier. Pour le ministre de l’Industrie et des mines, Aly Ngouille Ndiaye, le gouvernement ne dispose pas d’informations sur tous les minerais. «Nous ne pouvons pas faire la promotion d’un secteur qu’on ne connaît pas. Ce Plan minéral contribuera à faire connaître nos ressources minérales», a-t-il déclaré, rappelant que dans le nouveau Code minier, «de nouvelles ressources seront mises à la disposition du secteur minier pour plus de recherche». Enfin, il est conseillé au gouvernement de créer une société nationale qui sera chargée de dérouler sa politique minière.
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