Le F24 estime qu’il «convient de prendre les dispositions au plan national afin que le parrainage ne demeure pas une nébuleuse faisant planer une incertitude totale sur la participation de nombreux candidats» à la Présidentielle de 2024.
Dans un communiqué, cette plateforme, qui regroupe plusieurs partis politiques et organisations de la Société civile, soutient qu’il est important de veiller à ce que «le logiciel et le fichier, qui constituent la matrice du système de parrainage, cessent d’être une arme létale entre les mains du gouvernement, qui s’octroie le pouvoir ultime de sélectionner selon son bon vouloir les admissibles à la conquête du pouvoir». Pour ce faire, déclarent les auteurs du document, «les acteurs engagés pour le triomphe de la charte du F24 et tous les citoyens épris de paix et de justice doivent se mobiliser pour réclamer la mise à disposition du fichier électoral à tous les candidats, dans un délai permettant un contrôle fiable des parrainages».
Et aussi «un dispositif consensuel permettant une maîtrise et un contrôle du logiciel par l’ensemble des informaticiens délégués par les candidats».
Dans le même cadre, il est également demandé «une élection présidentielle inclusive et sincère, transparente et apaisée en 2024». Et le F24 d’ajouter dans son communiqué : «S’il n’est pas trop tard pour bien faire, il revient aux citoyens de veiller à ce que leurs droits soient respectés et que leurs acquis démocratiques soient préservés conformément aux dispositions constitutionnelles.»
Par ailleurs, l’organisation rappelle que «le système de parrainage, adopté le 19 avril 2018 par l’Assemblée nationale, a été jugé illégal par la Cour de la Cedeao le 28 avril 2018, qui avait ordonné sa suppression dans un délai de six mois» et le gouvernement a refusé de se conformer à cette décision. Face à cette situation et constatant «la propension du gouvernement sénégalais à violer les lois nationales et supra nationales», le parti politique Usl et le F24 renseignent avoir «respectivement adressé à la Commission de la Cedeao et à sa présidence, des correspondances de dénonciation et de demande de sanctions contre les dirigeants de la République du Sénégal pour manquements aux obligations communautaires : violation grave des droits humains et maintien d’une législation antidémocratique».
Parlant de la convocation d’hier des mandataires des candidats déclarés à l’élection présidentielle de 2024 à la Direction générale des élections (Dge) pour le retrait des fiches de collecte des parrainages, le F24 soutient qu’avec cette rencontre, c’est «le processus d’application d’une législation antidémocratique qui vient d’être enclenché».
Par Dieynaba KANE – dkane@lequotidien.sn