Mise en œuvre de la troisième phase du Paisd : 335 000 bénéficiaires directs impactés


Dans le cadre de la mise en œuvre de la troisième phase du Programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (Paisd), 65 projets de développement local ont été financés, impactant ainsi plus de 335 000 bénéficiaires directs.
Par Justin GOMIS – «65 projets de développement local financés touchant plus de 335 000 bénéficiaires directs, 316 porteurs de projets entrepreneuriaux accompagnés techniquement», tel est le bilan tiré de la troisième phase du Programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (Paisd) dont le comité de pilotage de clôture a été tenu jeudi. Elle a été cofinancée par l’Union européenne pour un montant de 13, 35 millions d’euros, soit 8 milliards 757 millions 025 mille 950 francs Cfa, par l’Etat du Sénégal à hauteur de 2 millions d’euros, soit 1, 3 milliard de francs Cfa, et la diaspora pour le même montant.
Selon Awa Guèye Thioune, Conseillère technique au Secrétariat général du gouvernement, «ce modèle de co-développement, où les bénéficiaires sont aussi les co-investisseurs, est un gage de pérennité. Cette contribution, qui dépasse le simple financement, illustre une solidarité active et structurante». Le programme a ainsi permis de financer des dizaines de projets sociaux dans les régions d’origine, une amélioration tangible de l’accès aux services de base et un soutien renforcé aux entrepreneurs de la diaspora dans les secteurs productifs.
Pour Alexandra Diaby, représentante de l’Agence française de développement (Afd), «les activités d’expertise et de volontariat ont permis de reconnecter des compétences sénégalaises de haut niveau avec les besoins des institutions et des territoires, et les projets financés ont apporté des améliorations tangibles en matière d’éducation, de santé, d’accès à l’eau et de structuration territoriale».
Mais de l’avis de la Conseillère technique au Secrétariat général du gouvernement du Sénégal, la palme revient à la diaspora qui a contribué à hauteur de 2 millions d’euros. «Au-delà des financements publics, le cœur du succès du Paisd réside dans la contribution directe et significative de la diaspora elle-même. Son apport financier, sa contrepartie aux projets et ses investissements personnels sont la preuve irréfutable de sa solidarité agissante et de sa volonté de construire l’avenir du Sénégal», a-t-elle magnifié. Avant d’indiquer que «la phase 3 a concrétisé son ambition par un impact direct et visible avec le financement de beaucoup de projets pour améliorer l’accès aux services de base, tout en accompagnant un grand nombre d’entrepreneurs de la diaspora pour générer de la richesse dans les secteurs productifs».
C’est pourquoi, au regard de ce bilan très positif, Awa Guèye Thioune pense que ce comité est l’occasion de regarder en face les défis rencontrés. «La difficulté de fluidifier l’accès au financement pour les initiatives économiques de la diaspora nous a rappelé que l’ingénierie financière doit être à la hauteur de l’enthousiasme de nos entrepreneurs», a-t-elle soutenu. Et considère-t-elle ces acquis du Paisd 3 comme le socle de la nouvelle étape de leur politique. «Nous célébrerons, le 17 décembre, la première édition de la Journée nationale de la diaspora, une décision historique du chef de l’Etat inspirée par les travaux du Paisd 3. Nous travaillons à la mise en place d’un Guichet unique de la diaspora qui offrira à nos ressortissants une porte d’entrée unique pour toutes leurs démarches d’investissement et de solidarité. C’est le moyen le plus efficace de maximiser les contributions et de simplifier l’action de l’Etat», assure Mme Thioune.
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