L’Agence de la couverture maladie universelle (Acmu) et ses partenaires veulent aider les artisans à se prendre en charge médicalement. C’est dans ce cadre que s’inscrit la tenue hier d’un atelier de restitution de l’étude effectuée sur l’articulation entre la Cmu et le Rspc afin de mettre en œuvre «une mutuelle nationale forte des artisans». «La réalisation de cette étude nous permettra de disposer de données factuelles en vue de la conception d’un modèle d’articulation entre le Régime simplifié pour les petits contribuables (Rspc) et la Couverture maladie universelle (Cmu)», a dit Mamadou Racine Senghor, secrétaire général de l’Agence de la couverture maladie universelle. En effet, a-t-il expliqué, cette étude «constitue une bonne base de démarrage de la branche couverture du risque maladie de ce régime, avant l’extension à la branche retraite et aux autres risques sociaux». Il a aussi rappelé que la cohésion et la stabilité de «notre République» doivent s’appuyer sur une économie compétitive, soutenue par une croissance forte et inclusive, avec une politique de promotion du secteur informel, car «ce dernier (secteur informel) a contribué à hauteur de 32,6% de la part du Pib, 44,6% de la création de richesses et représente plus de 60% des emplois non-agricoles», a souligné le directeur de l’agence de la Cmu.
Pour sa part, la directrice de la Protection sociale a fait savoir que «le Régime simplifié des petits contribuables couvre les risques tels que la maladie, la vieillesse, les accidents de travail, entre autres». L’objectif de cette journée est de lancer ce projet avec la branche maladie par la mise en œuvre d’une mutuelle sociale des artisans pour les enrôler dans la Cmu, selon Mme Fatoumata Dramé Diakhaté.
Par ailleurs, le président de l’Union des chambres de métiers du Sénégal a salué l’initiative de mise en place d’une mutuelle pour les artisans. Kadry Barro a fait remarquer que certaines maladies comme le diabète, les maladies mentales etc. ne sont pas prises en charge. Aussi a-t-il appelé les autorités à prendre en compte cette remarque et voir comment faire pour ne pas laisser en rade ces pathologies. «Ce sont des maladies comme les autres. Pourquoi donc on ne les prend pas en compte ?» s’est-il demandé.
Stagiaire