Le Sénégal se montre résilient dans la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent. Malgré le contexte du Covid-19, la revue annuelle de l’exécution des projets et réformes phare du Pse, qui a été tenue hier par visioconférence, a fait part d’un certain nombre d’avancées aussi bien dans les secteurs énergétique, agricole que sanitaire.
S’agissant des progrès notés dans le secteur énergétique, le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (Bos-Pse) a fait état d’une production énergétique qui est passée de 573 mégawatts en 2012 à 1 529 mégawatts en 2020, sur un objectif de 2 300 mégawatts en 2023. «Dans le cadre du mix énergétique, la capacité est passée de zéro à 220 mégawatts avec la mise en exploitation de la centrale éolienne de Taïba Ndiaye pour une puissance de 50 mégawatts», mentionne le Bos dans un communiqué. Et selon Me Ousseyni Kane, Dg du Bureau, et ses équipes, l’objectif de 386 mégawatts en 2023 est donc largement réalisable. «L’électrification en zone rurale a atteint le taux de 53% contre 24% en 2012», informent-ils. Avant d’invoquer les performances notées dans l’agriculture. «Le Sénégal, qui produisait 469 mille 648 tonnes de riz en 2012, a réalisé une production record de 1 million 451 mille 840 tonnes en 2020 avec un objectif de 2 millions 100 mille tonnes en 2023. Les bonnes performances de la filière arachide ouvrent des perspectives optimistes à consolider à travers la poursuite de la mise à disposition d’intrants et de matériels agricoles avec une production qui est passée de 692 mille 572 tonnes en 2012 à 1 million 826 mille 590 tonnes en 2020», note le document.
Les équipes du Bos-Pse interviennent aussi à la structuration des agropoles. Elles assurent ainsi que «les impacts socio-économiques prévus dessinent des perspectives de 19 mille 200 emplois et la valorisation de 904 mille 749 tonnes d’arachide, 71 mille 551 tonnes de céréales et 52 mille 201 tonnes de sel à l’horizon 2027 au niveau de l’agropole centre pour un engagement financier des acteurs privés de 46 milliards de francs Cfa».
En 2020, le Bos a eu à intervenir aux côtés du ministère de la Santé dans la relance de l’industrie pharmaceutique et la construction d’un dispositif médical résilient dans un contexte de pandémie.
Dans le cadre des mesures structurantes pour consolider la dynamique de mise en œuvre du Pap 2a, les perspectives sont annoncées à travers la réhabilitation de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako, la réalisation des ports de Bargny (minéralier) et de Ndayane, l’accélération vers la souveraineté alimentaire (riz, céréales, horticulture) et l’accélération de l’industrialisation (phase 2 P2id, agropoles sud, centre). S’y ajoutent la redynamisation de l’industrie pharmaceutique, la poursuite du rattrapage infrastructurel et énergétique, l’amélioration du cadre de vie à travers les programmes zéro déchet et Pse vert et le projet 100 mille logements et la mise en place du hub minier régional.
Le Bos-Pse a profité de l’occasion pour présenter le nouveau tableau de bord, outil de suivi de la mise en œuvre du Pse. «100% digital dénommé Saytou, le tableau de bord dispose d’outils de suivi en temps réel et d’accessibilité qui permettent aux autorités et acteurs du dispositif de renseigner et de s’informer sur les états d’avancement des projets et réformes phare», détaille le communiqué.